Le combat d’une riveraine contre les nuisances sonores du padel

Le combat d’une riveraine contre les nuisances sonores du padel

Vidéo à l’appui, l’avocat de la famille, Me Melchior, décrit au juge le quotidien de cette famille depuis l’installation presque immédiate du terrain de padel dans son jardin, à seulement 3 mètres de sa propriété : des bruits de raquette répétitifs frappant la balle, des cris de frustration et de joie des joueurs, tout cela jusqu’à 22 heures. Un véritable enfer, notamment avec des enfants en bas âge. Selon lui, ces nuisances ont des conséquences sur la santé de la famille : “Un médecin a diagnostiqué des troubles anxio-dépressifs, des angoisses liées à une dette de sommeil. Nous sommes en présence d’enfants qui ont le droit de vivre dans un environnement sain. Ils n’arrivent pas à se reposer à cause du vacarme.”

Même si le maire d’Estaimpuis, Daniel Senesael (PS), a pris un arrêté pour limiter les horaires d’ouverture du padel, les nuisances persistent. Dans la longue liste des griefs contre le bruyant voisin, la riveraine souligne également un préjudice financier : depuis l’arrivée du padel, la valeur de la maison aurait baissé de 70 mille euros. “On ne pourra jamais la revendre, on n’en dort pas la nuit”, confie-t-elle au président du tribunal.

Pour son avocat, sa cliente est soutenue dans son combat par une soixantaine d’habitants du centre d’Estaimpuis. Selon lui, le permis d’urbanisme délivré pour les terrains de padel en 2021 est illégal. “On n’a pas veillé à la compatibilité du projet avec le voisinage”, soutient-il en appuyant que le problème des nuisances sonores du padel est à peine mentionné dans le permis octroyé. “Vous pensez que le fonctionnaire délégué a pris la décision sans savoir ce qu’était le padel ?” questionne le juge. “Je pense que oui”, répond Me Melchior.

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