Le Conseil constitutionnel français a annoncé ce mercredi que sa décision tant attendue sur la validité de la réforme des retraites du président Emmanuel Macronqui a créé un conflit social, aura lieu le 14 avril.
Cette juridiction, garante de la conformité de la loi à la Constitution de 1958, “rendra ses décisions le vendredi 14 avril en fin de journée”, après une audience prévue le 4 avril, lit-on dans un communiqué, rapporte l’agence de presse. AFP française.
Décret et protestations
Les manifestations se radicalisent le 16 mars, lorsque le président Emmanuel Macron décide d’imposer par décret la réforme des retraites, craignant de perdre le vote au Parlement et après avoir activé une série de mécanismes juridiques qui ont limité les débats.
L’annonce intervient un jour après que des centaines de milliers de personnes ont manifesté dans les rues, pour la dixième fois depuis janvier, le retrait de la réforme, qui fait passer l’âge de la retraite de 62 à 64 ans d’ici 2030.
Le Conseil constitutionnel doit se prononcer sur le bien-fondé de la réforme après des recours déposés par des opposants à la loi, et une demande de l’opposition de gauche de convoquer un référendum pour limiter l’âge légal de la retraite à 62 ans.
La France est en proie à une profonde crise sociale et politique due à cette réformeque le gouvernement juge cruciale pour éviter un futur déficit de la caisse de retraite, mais que deux Français sur trois rejettent, selon les sondages.
Le gouvernement et les syndicats affirment chercher une solution au conflit, mais ils ne renoncent pas à leurs positions : les organisations syndicales demandent la paralysie ou le retrait de la réforme, tandis que le gouvernement répond qu’elle a déjà été adoptée.
Les syndicats appellent à une nouvelle journée de protestation contre la réforme des retraites le 6 avril
Après avoir rejeté une demande syndicale de recours à la “médiation”, la Première ministre, Élisabeth Borne, a invité les syndicats à une réunion la semaine prochainebien que le gouvernement ait déjà averti qu’il ne discuterait pas de l’âge de la retraite.
“Je vais en parler. Et s’ils me disent : ‘Tu ne peux pas en parler’, (…) alors on partira”, a prévenu aujourd’hui le leader du syndicat CFDT, Laurent Berger.
