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Le Conseil des droits de l’ONU envisage une enquête sur la répression en Iran

Le Conseil des droits de l’ONU envisage une enquête sur la répression en Iran

GENÈVE:

L’organe suprême des droits de l’homme des Nations Unies tiendra une réunion urgente cette semaine pour envisager de lancer une enquête internationale sur la répression meurtrière des manifestations de masse qui secouent l’Iran.

Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU doit organiser jeudi une session spéciale sur “la détérioration de la situation des droits de l’homme”, à la demande de l’Allemagne et de l’Islande.

La réunion fait suite à deux mois de manifestations en Iran déclenchées par la mort de Mahsa Amini, 22 ans, après son arrestation pour violation présumée des règles vestimentaires strictes du pays pour les femmes, basées sur la charia islamique.

Au moins 378 personnes, dont 47 enfants, ont été tuées dans la répression depuis la mort d’Amini, selon le groupe norvégien Iran Human Rights (IHR).

Les manifestations se sont propagées à travers le pays et se sont transformées en un vaste mouvement contre la théocratie qui dirige l’Iran depuis la chute du shah en 1979.

Des milliers de manifestants pacifiques ont également été arrêtés, selon des experts des droits de l’homme de l’ONU, dont de nombreuses femmes, enfants et journalistes, et six personnes ont jusqu’à présent été condamnées à mort pour ces manifestations.

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“Dimensions de genre”

Au cours de la session de jeudi, les diplomates examineront un projet de résolution présenté par l’Allemagne et l’Islande appelant le conseil à créer une enquête internationale de haut niveau pour enquêter sur toutes les violations présumées liées aux manifestations en cours en Iran.

La soi-disant mission d’enquête internationale indépendante devrait inclure “la dimension de genre de ces violations” dans ses enquêtes, selon le texte.

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Le projet de résolution, qui pourrait encore changer, appelle les enquêteurs à “collecter, consolider et analyser les preuves de telles violations, et à conserver les preuves”, en vue de futures poursuites.

La ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock, qui sera présente à la séance, a récemment souligné sur Twitter qu’une telle enquête est vitale car nous “savons à quel point il est important pour les victimes que les responsables soient tenus pour responsables”.

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Le projet de texte appelait Téhéran à “coopérer pleinement” avec les enquêteurs, qui, selon lui, devraient présenter un rapport complet en mars 2024.

Les groupes de défense des droits ont salué la session extraordinaire.

“Nous assistons à des abus aussi graves en réponse aux manifestations”, a déclaré à l’AFP Lucy McKernan de Human Rights Watch.

“Il incombe au conseil de réagir”, a-t-elle dit, exprimant l’espoir que les pays soutiendraient l’enquête, “afin qu’au moins à l’avenir il y ait une chance de rendre des comptes”.

Le soutien de 16 des 47 membres du Conseil des droits de l’homme – plus d’un tiers – est nécessaire pour convoquer une session extraordinaire.

L’Allemagne et l’Islande ont jusqu’à présent reçu le soutien de 50 pays pour leur demande pour la session de jeudi, dont 17 membres du conseil.

Assez de votes ?

Mais quelques jours seulement avant l’événement, il n’était pas clair s’ils rassembleraient les votes nécessaires pour adopter leur résolution.

Le Conseil des droits de l’homme a constaté une résistance croissante de la part de pays comme la Chine, la Russie et l’Iran contre les efforts souvent menés par l’Occident pour obliger les pays à rendre des comptes pour les violations présumées.

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Le mois dernier, les pays occidentaux et leurs alliés ont subi une défaite écrasante au Conseil lorsque leur tentative de simplement mettre à l’ordre du jour la question des abus généralisés présumés de la Chine dans sa région du Xinjiang a été contrecarrée.

Mais l’Iran pourrait avoir plus de mal à bloquer la résolution de jeudi.

Il n’exerce pas la même influence sur de nombreux membres du conseil que Pékin.

Et bien que la Chine n’ait même jamais figuré à l’ordre du jour du conseil, l’organisme a nommé un soi-disant rapporteur spécial sur l’Iran dès 2011, et a voté chaque année depuis lors pour renouveler ce mandat.

La réunion de jeudi sera également une première occasion pour le nouveau chef des droits de l’ONU, Volker Turk, de s’exprimer devant le conseil.

Il doit ouvrir la session à 09h00 GMT, suivie de déclarations du rapporteur spécial et probablement de représentants de la société civile iranienne.

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