Nouvelles Du Monde

Le coût de la vie étudiante augmente de 6,47% pour cette rentrée 2023, selon une enquête de l’Unef

Le coût de la vie étudiante augmente de 6,47% pour cette rentrée 2023, selon une enquête de l’Unef

D’après une enquête de l’Unef, le coût de la vie étudiante a augmenté de 6,47% par rapport à l’année dernière, une première depuis 19 ans, d’après le syndicat étudiant. Une hausse du coût de la vie due, selon l’Unef, à l’inflation et à la hausse du coût de l’énergie et des transports.

Le coût de la vie étudiante augmente de 6,47% pour cette rentrée 2023 par rapport à l’an dernier, indique l’Union nationale des étudiants de France (Unef) dans son enquête annuelle publiée ce lundi 14 août. Cela représente une “augmentation du reste à charge annuel de 594,76 euros, soit 49,56 euros par mois”.

“Jamais en 19 ans d’enquête de l’Unef, l’évolution du coût de la vie étudiante avait atteint de tels sommets”, se désole le syndicat étudiant. Il évoque “un stade de précarité étudiante majeure qui s’installe dans le temps”. L’Unef craint par ailleurs que cette “augmentation impacte fortement les conditions de vie des étudiants qui vont devoir faire des choix entre des dépenses essentielles et se restreindre sur tout un tas de besoins primaires”.

Selon l’Unef, le loyer représente toujours le premier poste de dépense des étudiants, “avec une part représentant 60,58% du budget mensuel moyen”. En 2023, le loyer étudiant moyen s’élève à 570,60 euros. Le syndicat soutient que si “la partie loyer” des résidences Crous “est gelée”, cela reste que “la partie charge a augmenté de 3 à 4% dans de nombreux Crous, faisant passer le loyer moyen de 381,48 euros à 394,83 euros”. Dans le parc privé, le loyer national moyen représente 570,69 euros en 2023, alors qu’il était de 561,07 euros l’an dernier, ce qui représente une hausse de 1,72%.

Lire aussi  Dogecoin et Bitcoin Pump alors que GameStop Rally se refroidit

L’Unef réclame un encadrement des loyers dans les villes universitaires

Le syndicat met également en avant les disparités régionales, avec un loyer de 820,04 euros en région parisienne (+2,01% en un an) contre 490,97 euros hors région parisienne (+1,56% par rapport à 2022). Pour lutter contre cette hausse des loyers, l’Unef réclame “la mise en place de l’encadrement des loyers dans l’ensemble des villes universitaires” et une “meilleure critérisation des APL [aide personnalisée au logement] pour prendre en compte les différences importantes des montants des loyers”.

Pour le syndicat, il faut aussi “construire massivement des logements gérés par le Crous”. Le trésorier de l’Unef, Adrien Liénard, accuse le chef de l’État de ne pas avoir tenu ses promesses : “En 2017, Emmanuel Macron avait promis 60 000 logements supplémentaires avant la fin de l’année 2022 et aujourd’hui seulement 3 000 logements Crous ont été créés” explique-t-il sur franceinfo.

Pour l’Unef, cette explosion du coût de la vie étudiante est notamment liée à l’inflation alimentaire et à la hausse des coûts énergétiques. Le syndicat estime que le poste de dépense lié à l’alimentation “a augmenté de 14,3%” sur un an et celui de l’électricité de 10,1%. Par ailleurs, le coût des transports pour les non-boursiers a augmenté de 5,91% entre 2022 et 2023. En moyenne, l’abonnement annuel est de 268,91 euros pour les non-boursiers.

Lire aussi  Ils prétendent appartenir au gouvernement, mais ils ne sont certainement pas là pour vous aider | Allen Matkins

L’Unef évoque également une hausse des dépenses de santé des étudiants, citant “les chiffres de [son] partenaire la LMDE” : “En un an, les dépenses liées à des consultations ont augmenté de 18%, les dépenses pharmaceutiques de 17%, les dépenses d’optique de 10%, les dépenses liées à la prévention santé augmentent également de 15% qui s’ajoute à une précédente augmentation de 38% l’année passée” assure le syndicat étudiant.

Une réforme des bourses insuffissante

Le syndicat étudiant reconnaît que “la réforme des bourses a vu le budget des aides sociales à destination des étudiants augmenter de 500 millions d’euros”. Mais son montant ne permet pas de compenser l’explosion de la précarité étudiante qui a “augmenté de 25,51% depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron au pouvoir en 2017” selon l’Unef qui rappelle que cette réforme survient après “des années de baisse des aides” et du nombre de boursiers. “Le gouvernement se contente de mettre des pansements sur une plaie ouverte” critique l’Unef. Le syndicat accuse l’exécutif d’avoir “aggravé la situation en enchaînant des mesures inefficaces liées à un discours méprisant et infantilisant”. Son trésorier Adrien Liénard dénonce un “manque de volonté politique” de la part de l’exécutif.

Lire aussi  Dunnes Stores propose des décorations de Noël avec des couronnes et des boules à scanner en caisse à partir de 3 € seulement

On a un gouvernement qui fait beaucoup de communication autour de la lutte contre la précarité étudiante, mais dans les faits on a très peu de suivi et de politiques pour lutter contre cette précarité de plus en plus structurelle

Adrien Liénard
à france info

Face à ce constat, l’Unef plaide donc pour une refonte “du système d’aides sociales”. “On revendique une allocation d’autonomie à hauteur du seuil de pauvreté” assure sur franceinfo Adrien Liénard. Le trésorier de l’Unef explique que cette allocation peut être mise en place “en créant une sixième branche de la Sécurité sociale pour financer via le système de répartition une allocation pour l’ensemble des étudiants pour que personne ne soit obligé d’arrêter ses études, vivre dans la précarité ou devoir se salarier plusieurs heures par semaine pour subvenir à ses besoins”.
#coût #vie #étudiante #augmente #pour #rentrée #par #rapport #lan #dernier #selon #lUnef
publish_date]

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

ADVERTISEMENT