Le Danemark récupère une bouée sur le site du sabotage du NordStream

Le Danemark récupère une bouée sur le site du sabotage du NordStream

Le Danemark a récupéré des fonds marins un objet cylindrique situé à proximité du site du sabotage du gazoduc NordStream 2 qui s’est avéré être une bouée fumigène, a annoncé mercredi l’Agence danoise de l’énergie.

“La reprise a été réalisée avec la participation d’un représentant de la société propriétaire de NordStream 2 AG”, dont le consortium gazier russe Gazprom est l’actionnaire majoritaire, a indiqué l’agence dans un communiqué.

L’opération, menée sous la direction de la Défense danoise à une profondeur de 73 mètres, s’est terminée le 28 mars.

La bouée en question, retrouvée à 73 mètres de profondeur

AFP

“Les investigations indiquent que l’objet est une bouée fumigène vide, utilisée pour le marquage visuel”, indique la note. La découverte de cet objet, aperçu par Gazprom et qui ne présente aucun risque pour la sécurité, a été révélée par Vladimir Poutine lui-même il y a deux semaines, évoquant le président russe un possible rôle dans le sabotage. “Les spécialistes pensent qu’il pourrait s’agir d’une antenne destinée à recevoir un signal pour activer un engin explosif, qui pourrait être placé dans cette (partie) du gazoduc”, a déclaré le chef de l’Etat russe à la chaîne de télévision Russie 24.

Près de six mois après les explosions qui ont gravement affecté les gazoducs NordStream 1 et 2, l’auteur de l’attaque sous-marine reste un mystère malgré les enquêtes criminelles dans les pays de la région (Allemagne, Suède et Danemark). Début mars, l’Allemagne a annoncé qu’elle enquêtait sur un navire soupçonné d’avoir transporté les explosifs sur le site, sans pouvoir tirer de conclusion sur l’identité des auteurs.

Un “groupe pro-ukrainien” était à l’origine du sabotage, a publié le Le New York Times début mars, sur la base d’informations consultées par les services de renseignement américains, mais sans la participation du président ukrainien Volodymyr Zelensky. Cette version est apparue des semaines après que le journaliste nord-américain indépendant Seymour Hersh a affirmé dans un long rapport d’enquête que le sabotage était une opération secrète du gouvernement des États-Unis.

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