Ottawa

Sarah-Émilie Hubert, 15 ans, est décédée d’une grave réaction allergique en juin 2022

Publié: il y a 9 heures
Dernière mise à jour : il y a 2 heures

Lyne Robert, à gauche, et Stéphane Hubert, ont demandé au gouvernement du Québec des services spécialisés en allergies en Outaouais lorsque leur fille est décédée des suites d’une réaction allergique l’année dernière. (Rebecca Kwan/Radio-Canada)

Certains services spécialisés en allergies, comme la désensibilisation aux allergies alimentaires, sont soit difficiles à obtenir, soit inexistants en Outaouais, selon un nouveau rapport du coroner du Québec.

Le rapport du Dr Jean Brochu fait suite au décès de Sarah-Émilie Hubert, 15 ans, victime d’une grave réaction allergique en juin dernier.

«Il semble que certains services plus spécialisés en allergie, notamment la désensibilisation aux allergies alimentaires, soient difficilement — ou pas du tout — accessibles en Outaouais», indique le rapport du coroner.

La famille d’Hubert a demandé à la province de créer une clinique d’allergie dans chaque région. Le rapport Brochu recommande que les soins liés aux allergies soient favorisés partout au Québec.

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(Rebecca Kwan/Radio-Canada)

« Ce ne sont pas des temps faciles »

Dans la nuit du 25 juin, Hubert, allergique au lait et aux œufs, a eu une grave réaction.

Après lui avoir administré un EpiPen — un injecteur à ressort contenant de l’épinéphrine qui est souvent prescrit aux personnes souffrant d’allergies graves — son père Stéphane Hubert et sa mère Lyne Robert l’ont emmenée aux urgences alors qu’elle continuait d’éprouver des difficultés respiratoires.

Les tentatives de réanimation du personnel hospitalier se sont révélées infructueuses et Sarah-Émilie Hubert a été déclarée morte quelques heures plus tard.

“Ce ne sont pas des temps faciles, mais cela confirme pourquoi nous nous battons depuis le décès de Sarah-Émilie, pour avoir des soins dans la région”, a déclaré Stéphane Hubert en français.

Actuellement, la clinique de ce type la plus proche au Québec est située au
Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine à Montreal.

“Nous avons déposé une pétition, nous avons rencontré le ministre de la Santé, le ministre responsable de la région, nous avons eu l’occasion de parler avec lui pour pouvoir expliquer la situation et ce dont nous avions besoin”, a-t-il poursuivi.

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“Ce qu’on nous a dit à ce moment-là, c’est qu’il étudiait les différentes options et qu’il allait faire tout son possible pour essayer de faire quelque chose.”

Sarah-Émilie Hubert était consciente des dangers posés par ses allergies et a fait de l’anaphylaxie — réaction immunitaire à un allergène pouvant causer des difficultés respiratoires et une baisse de la tension artérielle — le sujet d’un projet d’école secondaire où elle déplorait le manque de ressources sur les allergies. dans la région.

(Rebecca Kwan/Radio-Canada)

Aucun calendrier pour une clinique de désensibilisation dans la région

Yves St-Onge, président-directeur général par intérim du CISSSO, l’agence régionale de santé, a déclaré vendredi qu’il était au courant des recommandations du coroner depuis un certain temps déjà, mais qu’il ne savait pas à quelle étape en était la mise en place des services de désensibilisation.

De son côté, Suzanne Tremblay, qui représente Hull à l’Assemblée législative du Québec, a déclaré avoir eu des discussions avec le ministre de la Santé Christian Dubé au sujet du rapport du coroner et que leur gouvernement le prenait au sérieux.

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Avec des fichiers de Radio-Canada