Chris Wideman ne manque certainement pas d’humilité.
Lors de sa deuxième saison avec le Canadien de Montréal en 2022-2023, le défenseur de 33 ans a disputé 46 matchs, amassant six mentions d’aide et écopant de 81 minutes de pénalité. Même si la Ligue nationale de hockey (LNH) regroupe certains des meilleurs hockeyeurs au monde, selon Wideman, il n’est rien de moins que mauvais.
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En fait, lors de son passage sur le podcast «The Cam & Strick» mardi, Wideman a fait preuve d’autodérision en affirmant que sa femme recevait des messages sur les réseaux sociaux du genre: «Ton mari est foutrement mauvais!». Mais il a expliqué que cela ne faisait que dix ans qu’il était payé au salaire minimum dans cette ligue, alors il était déjà au courant qu’il n’était pas un joueur d’élite.
À sa défense, Wideman a joué dans 291 matchs dans le circuit Bettman depuis qu’il a été sélectionné au quatrième tour par les Sénateurs d’Ottawa en 2009. De plus, selon le site spécialisé CapFriendly, il a gagné plus de 5,3 millions $ grâce à ses contrats dans la LNH.
En dehors de ses compétences sur la patinoire, et de son étiquette de spécialiste du jeu de puissance, dont l’importance est discutable, Wideman est un membre apprécié du vestiaire et l’un des meilleurs amis de Cole Caufield dans l’équipe, comme en témoignent leurs nombreux moments de complicité sur les réseaux sociaux.
Inspiré par “coach” St-Louis
Wideman a également souligné l’impact immédiat que Martin St-Louis a eu sur le Tricolore lorsqu’il s’est joint à l’équipe le 9 février 2022.
Il a qualifié le premier discours du pilote québécois comme l’un des «moments les plus “cools” de sa carrière».
«Quelqu’un m’a appelé la veille pour m’annoncer que Martin St-Louis allait être notre nouvel entraîneur-chef. J’ai répondu: “Vraiment? Quelle est son expérience ? Il a dirigé des enfants?” Nous avons trouvé cela intéressant. Il est l’un des joueurs que j’ai le plus aimé regarder quand j’étais jeune.
«Le discours qu’il a prononcé a uni un groupe qui avait la mine tellement basse, qui était perdu. Je ne l’oublierai jamais. Je ne peux pas partager en détail ce qu’il a dit, mais le fait que notre gérant d’équipement [Pierre Gervais] qui était là depuis plus de 30 ans, a dit qu’il s’agissait du meilleur discours qu’il ait entendu dans sa vie en dit long.»
Wideman a un parcours assez atypique, ayant évolué une saison en Ligue continentale de hockey et plusieurs campagnes dans la Ligue américaine. Il a été charmé par le bagage de St-Louis, dont la persévérance et la résilience lui ont permis de gravir les échelons dans le circuit.
«Il nous a regardés, dans le vestiaire, et nous a dit qu’il avait été dans chacun de nos souliers. Il nous a dit: “J’ai été un joueur des ligues mineures. Un gars qui s’est battu pour son poste dans la LNH. J’ai été un joueur régulier, un champion de la coupe Stanley et un joueur étoile.”»
Wideman pourra recevoir les conseils de St-Louis une saison de plus, au minimum, puisqu’il détient un contrat avec le Tricolore jusqu’en 2024.
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