Certains grands-parents se retrouvent débordés entre la garde de leurs petits-enfants et l’aide à leurs propres parents encore en vie. À la retraite, leur emploi du temps est chargé, et ils peinent à gérer les demandes et à définir leurs limites.
Cette problématique préoccupe les associations de grands-parents en Suisse romande. Le mouvement des aînés du canton de Vaud a récemment organisé une discussion sur le burn-out de plus en plus fréquent chez les seniors.
Selon les chiffres de l’Office fédéral de la statistique de 2018, environ 33% des enfants sont gardés par leurs grands-parents en Suisse. L’OF estime que ces derniers fournissent environ 160 millions d’heures de garde d’enfants non rémunérées par an, représentant une valeur fictive d’environ 8 milliards de francs.
Cette aide apportée par les grands-parents est souvent un plaisir pour eux, renforçant les liens familiaux. Cependant, alors que la population vit de plus en plus longtemps, il est fréquent d’avoir à s’occuper à la fois de ses enfants, petits-enfants et parents vieillissants.
Certains seniors, comme Marie-Thérèse Erard, jonglent difficilement entre les besoins de trois générations. Mettre des limites peut être compliqué en raison des liens affectifs forts. Il est également difficile de faire comprendre à ses proches que l’on vieillit et qu’il est parfois nécessaire de renoncer à certaines tâches.
La psychologue Léonie Chiquet explique que cette situation peut être influencée par la loyauté envers la famille, entraînant fatigue, manque d’énergie et culpabilité. Il est donc essentiel de ne pas oublier ses propres besoins pour ne pas se laisser dépasser par les responsabilités familiales.