Le déficit public s’envole de 35% en un an à cause des intérêts de la dette et de l’augmentation des dépenses

Le respect des règles budgétaires imposées par la Commission européenne pour cette année est un peu plus lointain après que le ministère des Finances a annoncé que le déficit de toutes les administrations publiques – centrale, régionale et sécurité sociale, à l’exception des conseils municipaux – a clôturé le premier trimestre à 4.541 millions d’euros, un chiffre 35% supérieur à celui de l’année précédente, équivalent à 0,29% du PIB. Il s’agit de données sur l’exécution du budget, qui certifient que les dépenses publiques continuent d’augmenter sans frein, jusqu’à augmenter de 4,5% au premier trimestre de l’année, essentiellement portées par les intérêts de la dette et les investissements de l’État, mais aussi parce que les revenus des dépenses publiques n’ont augmenté que de 3,7%. , en dessous du chiffre des dépenses.

L’Administration centrale a clôturé le mois de mars avec un excédent de 131 millions grâce au fait que ses agences de l’Administration centrale ont réduit leurs chiffres rouges de 82% par rapport à la même période de 2023, un solde positif qui contraste avec l’État correspondant, qui a maintenu un déficit de 563 millions, du fait du rebond des charges d’intérêts, de la rémunération des agents publics du fait de l’ajustement de leurs rémunérations, et de la consommation intermédiaire.

L’évolution du solde de l’État, qui selon le Trésor “est parvenu à l’équilibre”, est due seulement à l’augmentation des recettes de 2,8%, à 84,130 millions, tandis que les dépenses ont augmenté de 0,2%, à 84,190 millions. Le décompte montre que ces ressources non financières, les impôts, ont atteint 72,182 millions, le poste le plus important et près de 86% des ressources totales, après avoir augmenté de 6,4% par rapport à avril 2023 grâce, surtout, à l’augmentation des revenus personnels. l’impôt sur le revenu de 17,9%, pour atteindre 17,155 millions, un chiffre qui équivaut à 23,8% du total des impôts. La perception de la taxe sur l’électricité a également augmenté de 145 millions, jusqu’à 212 millions en raison du rétablissement à partir du 1er janvier de l’année en cours du taux d’imposition à 2,5% et 3,8% à partir du 1er avril, contre 0,5% appliqué au premier quatre mois de 2023. Et la collecte va continuer d’augmenter puisque le taux habituel de taxation de la taxe sur l’électricité est de 5,1 %.

Dans le cas de la TVA, l’augmentation est passée de 772 millions à 32,342 millions, avec une croissance de 2,4% après le retrait des avantages fiscaux pour contenir l’inflation – avec la récupération du taux de taxation de l’électricité, du taux de TVA sur le gaz et de la TVA intracommunautaire. les livraisons, importations et acquisitions de gaz naturel, de briquettes et de pellets issus de la biomasse et du bois et la Taxe sur la Valeur de la Production d’Energie Electrique (IVPEE) ont également été réactivées.

La perception de l’impôt sur les sociétés a augmenté de 5,3% grâce à la fois aux bénéfices plus élevés obtenus par les entreprises et à la limitation de la compensation des assiettes fiscales négatives des groupes, et malgré le fait que 300 millions ont dû être restitués pour l’annulation de l’impôt sur les sociétés. Réforme fiscale de 2016.

Enfin, les recettes des cotisations sociales se sont élevées à 1.912 millions, en baisse de 1,3%, et le reste des recettes, avec 10.036 millions, a diminué de 16,8%, soit 2.026 millions de moins, principalement en raison du fait qu’en mars, il y a eu aucun revenu de dividendes de la Banque d’Espagne correspondant aux bénéfices de 2023, puisque ceux-ci étaient nuls, alors qu’en 2023, sur le bénéfice de 2022, 1 369 millions ont été perçus.

Concernant les dépenses, celles-ci ont atteint 84,190 millions, un chiffre supérieur de 0,2% à celui enregistré au cours des quatre premiers mois de 2023, puisque la diminution des postes de subventions, de coopération internationale et d’aide à l’investissement a permis de compenser le fort rebond connu par d’autres. . Les dépenses d’intérêt de la dette ont grimpé de 16,2 % dans un environnement de hausse des taux ; celui de la consommation intermédiaire, 9,9%, dû en partie aux dépenses électorales (204 millions), et la rémunération des salariés, 3,8%, après que les fonctionnaires ont reçu les augmentations extraordinaires convenues. Le poste avec le volume le plus élevé a été celui des transferts entre administrations publiques, qui représentent environ 60% du total des emplois non financiers, soit 49,927 millions, soit 0,1% de plus que l’année précédente.

Les communautés autonomes ont accumulé un déficit de 5,934 millions, le double de celui de l’année précédente et 0,38% du produit intérieur brut (PIB), dû à la fois à une augmentation des dépenses, notamment salariales, et à la baisse des transferts reçus de l’État. Seules deux communautés autonomes ont terminé le trimestre avec un excédent, les Asturies et la Navarre, tandis que le déficit était dominé par les Îles Baléares, où il a atteint 0,89% de son PIB.

Concernant la Sécurité Sociale, elle a réalisé un excédent de 1.455 millions (0,09% du PIB) par rapport au déficit de l’année dernière après avoir enregistré une forte augmentation des revenus. L’État parvient à la stabilité budgétaire jusqu’en avril

Cependant, le ministère de María Jesús Montero préfère s’accrocher aux données en termes de comptabilité nationale, dont le déficit était de 60 millions, 97,2% de moins que la même période de 2023 (2 156 millions), ce qui en termes de PIB se traduit par un ” situation de solde budgétaire” et un chiffre “sans importance en termes de PIB, grâce à la croissance des revenus et à la maîtrise des dépenses” -soulignent des sources ministérielles-, par rapport à un déficit de 0,15% au cours de la même période de 2023. En actualisant les intérêts, un solde primaire est obtenu avec un excédent de 9,338 millions, supérieur de 57,5% au résultat primaire positif de 2023.