Le délit de notre temps

Le délit de notre temps

2024-05-09 12:36:41

Fathi Al-Daw

Le crime odieux survenu avant-hier dans l’un des villages de l’île et qui a été diffusé dans une courte vidéo sur les réseaux sociaux nous oblige à adopter une position ferme, car il représente une déviation brutale dans le cours de la guerre, annonçant la possibilité de développements qui pourraient avoir des conséquences néfastes. Dans cette vidéo, on montrait des scènes choquantes de soldats mutilant le corps d’une victime de guerre, où l’un d’eux l’écorchait comme un mouton, tandis que l’autre était occupé à lui creuser le ventre pour en extraire les entrailles, qu’il agitait en l’air, applaudissant et grossissant d’une manière sans surprise. Il conclut la scène en se mâchant le foie avec plaisir et extase. C’était un spectacle triste et mélodramatique, comme on ne le trouve que dans la nature des animaux et des cannibales.
Il est à noter que cet événement s’est déroulé sous trois aspects marquants. Premièrement : le scénario a été mis en œuvre devant un groupe de citoyens qui regardaient ces scènes avec des yeux égarés, et peut-être avec le cœur sec et tremblant de peur et d’inquiétude. Deuxièmement : c’est la scène la plus douloureuse, la présence d’un certain nombre d’enfants qui regardaient ce qui se passait dans un silence éloquent, et en réalité on ne connaît pas leurs véritables sentiments à ce moment dégoûtant, tout comme on ne sait pas quels sont leurs sentiments. le sera demain quand ils seront grands, sachant que ces scènes résideront dans leur subconscient toute leur vie.
Bien que plus de mille quatre cents ans se soient écoulés, ce qu’a fait Hind bint Utbah est encore visible dans les archives des livres d’histoire comme si cela s’était produit hier. Il a déchiré l’estomac de Hamza bin Abdul Muttalib et lui a mangé le foie, et c’est un fait que l’âme humaine normale déplore et dégoûte encore. Et comme on dit chose pour chose, comme on dit, à notre époque, ceux qui ont le cœur sensible souffrent encore entre ce qui est dans notre imagination et ce qui est censé être dans notre réalité. Un de mes amis chirurgiens, qui a passé toute sa vie dans son métier, m’a appelé et m’a dit que bien qu’il y ait passé plus de quarante ans, au cours desquels il a continué à ouvrir le ventre des patients et à passer son scalpel sur tous leurs organes, il n’a pas pu regarder longtemps les scènes de ce crime désastreux.
En fait, nous ne devrions pas considérer ce crime odieux sans tenir compte des circonstances qui l’ont produit. Il s’agit de la récolte de ce que les islamistes ont semé au cours des trente années maigres au cours desquelles ils ont complètement ruiné le pays. Nous devons admettre que nous étions très réticents à dénoncer ce phénomène d’obsession religieuse, parce que certains d’entre nous ont fait preuve de négligence et d’autres l’ont traité avec une certaine indifférence jusqu’à ce qu’il s’étire, bâille et s’effondre complètement sur notre poitrine. Ni le clou enfoncé dans le crâne du médecin humain Ali Fadl, ni le pieu inséré dans l’anus du professeur Ahmed Al-Khair, ni les gémissements de ceux qui ont été enterrés vivants sur les pentes du mont Karari n’ont réveillé C’est un livre noir de nombreux péchés. Si nous nous étions consacrés à compter leurs crimes, nous n’aurions pas pu les compter.
Mais parce qu’ils sont amoureux du pouvoir, leur soif de pouvoir contrôle toujours leurs âmes malades, comme si cette période sombre, malgré son obscurité, n’était qu’un pique-nique. Ils ont pratiqué la corruption, lui ont donné une langue et des lèvres et ont sombré dans la tyrannie jusqu’à ce qu’elle devienne presque une religion à adorer. Afin d’éviter le gouffre vers lequel la nation se dirige, nous devons agir de toute urgence pour éviter qu’elle ne sombre. Que ce crime odieux soit notre point de départ. Cela ne devrait pas seulement être une source de dénonciation et de dénonciation, mais plutôt un point focal pour un travail diligent visant à former un large front national qui rassemble tous les Soudanais patriotes loyaux pour mettre fin à la guerre des imbéciles.
À mon avis, cet événement représente une ligne de démarcation entre deux temps : un temps qui pleure le Soudan d’avant et un temps qui craint la naissance du Soudan d’aujourd’hui. S’il y a quelqu’un parmi nous qui croit encore que le Soudan d’avant-guerre reviendra à ce qu’il était, alors il doit éliminer ces illusions de sa pensée et être réaliste dans l’évaluation des événements d’une manière rationnelle et logique. Cela signifie peut-être que le prochain Soudan ne comportera pas nécessairement les mêmes distorsions qui ont divisé le beau tableau que nous avons toujours chéri.
Mais, messieurs, ISIS n’est pas descendu du ciel sur nous pendant que les gens dormaient !
Les derniers mots : il doit y avoir responsabilité et démocratie, même si le voyage est long !
faldaw@hotmil.com



#crime #lépoque
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