Le dépistage organisé du cancer du sein en Guyane : améliorer la participation pour sauver plus de vies

Le dépistage organisé du cancer du sein : Le moment d’en parler à vos patientes

Bien qu’il soit recommandé tous les deux ans, en Guyane, les femmes âgées de 50 à 74 ans sont moins nombreuses à participer au dépistage organisé du cancer du sein par rapport aux autres régions. Le nombre de cas diagnostiqués est également plus faible, mais environ la moitié de ces cas surviennent chez des femmes de moins de 50 ans, avec un pronostic moins favorable. Le nombre de décès causés par la maladie est en augmentation. Cependant, en 2023, la participation va connaître une hausse, pour la première fois depuis plus de dix ans, grâce aux efforts en matière de communication. Le cancer du sein reste le plus fréquent chez les femmes. En 2023, plus de 61 000 nouvelles femmes seront touchées par la maladie et elle entraînera plus de 12 000 décès en France. Cette réalité est également valable en Guyane. Avec une moyenne de 56 cas par an, il représente un peu plus du quart des cancers diagnostiqués chaque année chez les femmes guyanaises et est la principale cause de décès par cancer. En 2019, Santé publique France (SpF) a souligné que “le cancer du sein est la deuxième localisation cancéreuse la plus fréquente dans les départements français d’Amérique et le premier cancer chez les femmes”. Environ la moitié des cancers du sein surviennent avant l’âge de 50 ans.

Le dépistage précoce de la maladie a une influence majeure sur les chances de guérison et sur les soins prodigués. En effet, dans ce cas, la patiente peut bénéficier de traitements moins agressifs et moins lourds, entraînant moins de complications et offrant de meilleures perspectives de guérison. Ce dépistage précoce est particulièrement important en Guyane, où environ la moitié des cancers du sein surviennent avant l’âge de 50 ans, c’est-à-dire avant le dépistage organisé proposé tous les deux ans aux femmes âgées de 50 à 74 ans.

La participation au dépistage organisé diminue d’année en année, en Guyane comme partout en France. Dans notre région, le pic a été atteint en 2009-2010, avec une réponse favorable à l’invitation de plus d’une femme sur trois (37,2 %). L’année dernière, seulement 1 826 femmes ont participé, soit moins d’une sur sept (13,6 %, aucun cas de cancer détecté) parmi celles qui ont été invitées. Ce taux est nettement inférieur à celui observé ailleurs. Dans une évaluation du dépistage organisé du cancer du sein en Outre-mer publiée en juillet, Santé publique France avance plusieurs explications à cette particularité guyanaise : les difficultés d’accès aux services de santé et le faible recours à la mammographie de dépistage des populations étrangères ou d’origine immigrée. Les premières données disponibles pour 2023 montrent une inversion de tendance, avec au moins 3 000 mammographies réalisées entre le 1er janvier et le 30 septembre. Le taux de cancers détectés en Outre-mer est inférieur à celui observé en France, selon Santé publique France. L’agence avance comme hypothèses une incidence plus faible du cancer du sein dans ces territoires et une moins bonne efficacité du dépistage. Pour notre région, l’agence de santé publique rappelle que la population guyanaise est composée de plus de 25 groupes ethniques différents, dont environ 30 % sont des immigrants des pays frontaliers. L’incidence du cancer du sein en Guyane est comparable à celle observée en Amérique du Sud, qui est nettement inférieure à celle observée en France.

Outre le fait que les femmes touchées en Guyane sont plus jeunes qu’ailleurs, Santé publique France met également en garde contre le fait que “le pronostic des patientes atteintes d’un cancer du sein est moins favorable en Guyane, avec une survie relative à cinq ans plus faible par rapport à la France”. De plus, l’intervalle entre deux participations au dépistage organisé est plus long chez nous : pour plus de 40 % des participantes, il est supérieur à deux ans et demi. Les statistiques sur les causes de décès fournies par le CépiDC montrent une augmentation progressive des décès dus au cancer du sein, avec entre 6 et 11 décès par an de 2001 à 2005, entre 5 et 14 décès de 2006 à 2010, entre 7 et 14 décès de 2011 à 2015, et entre 8 et 16 décès de 2016 à 2020 (dernières données disponibles). Selon une thèse soutenue en 2020 par Laure Manuella Imounga, les communes les plus touchées proportionnellement à leur population sont, dans cet ordre, Matoury, Rémire-Montjoly, Cayenne, Kourou et Macouria. Heureusement qu’on leur recommande tous les deux ans, en Guyane, moins de femmes de 50 à 74 ans qu’ailleurs participent au dépistage organisé du cancer du sein. Le nombre de cas diagnostiqués est également plus faible, mais environ la moitié surviennent chez des femmes de moins de 50 ans et le pronostic est moins favorable qu’ailleurs. Les décès qu’elle provoque augmentent. L’année 2023 marquera cependant une hausse de la participation, pour la première fois depuis plus de dix ans, grâce notamment aux efforts menés en matière de communication. Le cancer du sein reste le plus fréquent chez les femmes. En 2023, plus de 61 000 nouvelles femmes seront touchées et la maladie fera plus de 12 000 décès en France. Cela est également vrai en Guyane. Avec une moyenne de 56 cas par an, il représente un peu plus du quart des cancers diagnostiqués chaque année chez les Guyanaises. Il arrive également au premier rang des décès par cancer chez les femmes. En 2019, Santé publique France (SpF) notait que « le cancer du sein est le deuxième cancer le plus fréquent dans les DFA (Départements français d’Amérique) et le premier cancer chez la femme ». Environ la moitié des cancers du sein avant 50 ans Cependant, la détection précoce de la maladie a une influence décisive sur les chances de guérison et sur le parcours de soins. En effet, dans ce cas, le patient peut le plus souvent bénéficier de traitements plus légers et moins agressifs entraînant moins de séquelles et avec de meilleures chances de guérison. Cette détection précoce est particulièrement importante en Guyane où environ la moitié des cancers du sein surviennent avant 50 ans, soit avant le dépistage organisé qui est proposé tous les deux ans aux femmes de 50 à 74 ans. Dépistage organisé : une participation en baisse… sauf cette année La participation aux dépistages organisés diminue d’année en année, en Guyane comme partout ailleurs en France. Pour nous, le pic a été atteint en 2009-2010. Plus d’une femme invitée sur trois (37,2%) a répondu favorablement à l’invitation. L’année dernière, 1.826 femmes ont participé, soit moins d’une femme sur sept (13,6%, aucun cancer détecté) ayant été invitée. Ce taux est net
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2023-10-11 01:24:18

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