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Le dernier combat de l’abbé Désirant

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Le dernier combat de l’abbé Désirant

À Liège, au fort de la Citadelle, dans cette cellule où ils se trouvent à deux, on leur avait remis la veille un crayon et trois feuilles de papier.

Le Hauptman Haecke, qui commande la Citadelle, leur a annoncé qu’ils seront exécutés à l’aube. Il leur reste quarante-cinq minutes à vivre.

L’abbé Désirant a décidé que sa dernière lettre sera pour ses parents. Alors, Paul commence à écrire en indiquant en haut à droite : “5 h 30”, en prenant soin de mettre le point abréviatif après le “h”. Il poursuit en écrivant : “Chers Parents. Encore 3/4 d’heure… Je suis prêt, autant que ce soit humainement possible”.

Nous sommes le 31 août 1943, un mardi, dans la cellule 17 partagée avec Alphonse Possemiers, alias Tarzan, dans le réseau Clarence auquel les deux appartiennent. Ils ont été capturés trois mois plus tôt à Concy, à Rendeux. Possemiers n’a pas encore 26 ans.

En France, Missak Manouchian, qui a récemment été placé au Panthéon, sera fusillé à la forteresse du Mont Valérien. À Liège, les Allemands exécutent au fort de la Citadelle.

Maurice Petit, un grand historien de la résistance en Wallonie, retrace les derniers moments de l’abbé Désirant et d’Alphonse Possemiers dans un ouvrage exceptionnel à paraître en librairie. “Clarence en Luxembourg”, qui décrit la résistance de 216 agents de renseignement et d’action, se penche sur la branche ardennaise et namuroise de ce réseau qui comptait 1 547 agents en Belgique et qui sera considéré par Londres comme le plus important en raison de la quantité et de la qualité des messages et documents fournis pendant la guerre en Europe occupée.

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