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Le destructeur de mondes. Oppenheimer de Christopher Nolan

Le destructeur de mondes.  Oppenheimer de Christopher Nolan

2023-08-04 20:03:57

“Maintenant je suis devenu la mort… un destructeur de mondes…”.
Julius Robert Oppenheimer (Cillian Murphy)
paraphrasant le texte sacré hindou Bhagavad Gita
“Il est incontestable qu’il a changé le monde… et l’a changé pour toujours et sans retour en arrière.”
Christopher Nolan sur Robert J. Oppenheimer

1. LA CONVERSATION

Princeton, New Jersey, dans les années 1940. Les jardins de l’Institut d’études avancées. Julius Robert Oppenheimer et Albert Einstein (Tom Conti) converser au bord d’un lac. Ils sont approchés par Lewis Strauss (Robert Downey Jr.), directeur de l’Institut et futur sénateur du pays. Interrompt ou précipite la fin de la conversation.

Einstein s’en va sans saluer Strauss. Cette situation va perturber le politicien potentiel (qui a renoncé à étudier la physique pour vendre des chaussures), au point d’accroître une haine sourde et viscérale envers le scientifique américain, ce qui l’amène à livrer une lettre avec une série d’accusations servant d’excuse pour retirez-lui ses références de sécurité nationale dans les jours qui ont précédé Noël 1953. L’échange de points de vue de Lewis Strauss à partir de cette conversation, et son caractère scandaleux, est un catalyseur essentiel pour le film. La conviction spéculative (comme le public, n’est pas venu écouter la conversation), qu’Oppenheimer a dit quelque chose contre lui à Einstein, est présentée comme l’épine dorsale et le précipitateur d’une revanche politique qui couvait déjà. Strauss en voulait à J. Robert, considérant qu’il l’avait humilié devant le Congrès de son pays, pour s’être fermement opposé à l’exportation d’isotopes radioactifs vers d’autres pays.

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Ce n’est que trois heures plus tard que nous ne connaîtrons en détail cette conversation entre les deux esprits prodigieux. Oppenheimer, le 12e film de la carrière de son créateur, se déroule entre le sketch et l’assistance à la causerie de génies, initialement hors de portée du public, dans l’une des brillantes déconstructions chronologiques de son réalisateur. La réalité est que les deux scientifiques à ce moment-là ne mentionnent même pas ou ne se réfèrent pas à Strauss. Leur dialogue constitue une réflexion à part entière sur les effets et les conséquences des acquis de l’énergie atomique. Comment les scientifiques sont adulés par les gouvernements de la même manière qu’ils sont utilisés, réprimés et maniés comme des outils politiques, quelles que soient les conséquences pour leur existence. Lorsqu’une administration présidentielle ultérieure décide de vous donner une médaille, Albert Einstein dit à Robert Oppenheimer, cette médaille “ne sera pas pour vous”.

Tom Conti est Albert Einstein et Cillian Murphy est J. Robert Oppenheimer, et Oppenheimer est Christopher Nolan.

Les effets de la bombe comme accélération de la destruction irréversible du monde, sont mis sur la table dans la conversation désenchantée sur l’ère qui commence. Et ils le savent bien tous les deux. Cette conversation, centrale dans le récit du film, n’a apparemment jamais vraiment eu lieu. Du moins entre Oppenheimer et Einstein. La considération même du créateur de la théorie de la relativité comme une icône du XXe siècle abrite probablement la raison pour laquelle le cinéaste britannique a décidé d’incorporer la séquence entre les deux esprits privilégiés dans le film et de le faire comme un élément narratif véhiculaire.

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Lorsque Oppenheimer prend en charge le projet Manhattan, il applique sa vision métaphysique orientale particulière. Comme le précise le film dans l’une des séquences intimistes que Robert partage avec Jean Tatlock (Florence Poug), il lit parfaitement le sanskrit, dont les lettres le fascinent. La capacité innée d’apprendre différentes langues, comme le néerlandais, qu’il apprend en peu de temps avec la capacité de prononcer un discours, est mise en évidence dans les images de ce film exemplaire. L’antagonisme présent dans l’idée de détruire pour créer plus tard quelque chose d’indestructible, tournait encore et encore dans sa tête. Cette dualité d’un acte qui sert à la fois à la guerre et à la paix, ainsi que l’idée que le mal destructeur utilisé de la manière la plus appropriée, peut apporter la paix et la prospérité à la planète, résonnent du plus profond de son esprit. Cette ligne philosophique vient de la fascination pour le poème épique hindou Bahagavad Gita et la philosophie du dieu Vishnu, dieu de la destruction et de la création. A un moment du poème, il tente de convaincre un prince, également chef d’armée, qui hésite juste avant une bataille importante.

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Afin de persuader le mortel de son devoir et de l’inciter à entreprendre son œuvre destructrice, en plus d’apparaître avec plusieurs armes, la divinité prononce les mêmes mots que le scientifique a utilisés lorsqu’il a vu pour la première fois l’explosion de la bombe atomique lors de l’essai dans le Région de Trinidad. , Álamo Gordo, en juillet 1945 et qui dirige le texte actuel. Voyant cette immense étendue de chaleur suivie d’un roulement de tonnerre et d’un nuage de champignons avec le mélange inquiétant de teintes orange, violet, bleu, jaune, témoin, en bref, de quelque chose que l’humanité n’avait jamais pu visualiser, Julius Robert Oppenheimer il s’appelait “destructeur des mondes”, comme le dieu Vishnu l’a fait au guerrier qui doute.

2. NOLAN ET OPPENHEIMER : LES PROMETHES MODERNES

3. IMPLOSIÓN DE DOS FILMES EN UN



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