« Le Deuxième Acte », méta-comédie en ouverture du Festival de Cannes

« Le Deuxième Acte », méta-comédie en ouverture du Festival de Cannes

2024-05-15 10:30:09

Cannes s’ouvre sous le signe de la comédie surréaliste : “Le Deuxième Acte” de Quentin Dupieux a inauguré la nouvelle édition du festival de films hors compétition le plus glamour du monde, qui souffle cette année soixante-dix-sept bougies.
Être choisi comme réalisateur du film d’ouverture d’un festival comme Cannes semble vraiment être la cerise sur le gâteau de la carrière de Dupieux, auteur d’un cinéma fou et surréaliste qui a fait de lui un artiste aussi controversé que capable de ne jamais laisser personne indifférent.
Connu également sous le pseudonyme de M. Oizo, avec lequel il est apparu sur la scène musicale française à la fin des années 90 (sa première chanson, « Flat Beat », a connu un succès gigantesque), Dupieux débarque avec « Le Deuxième Acte » sur son treizième long métrage. film, confirmant une dynamique artistique impossible à arrêter, qui l’a amené à réaliser quatre films ces deux dernières années : « Incroyable mais vrai » et « Fumer fait tousser » en 2022, « Yannick » et « Daaaaaalì ! en 2023.

Au centre de l’intrigue du Deuxième Acte se trouvent quatre personnages : Florence veut présenter David, le garçon dont elle est folle amoureuse, à son père Guillaume. David, cependant, n’est pas suffisamment attiré par Florence et aimerait la prendre dans les bras de son ami Willy. Les quatre se retrouveront tous ensemble dans un restaurant, au milieu de nulle part. “Le Deuxième Acte” est une comédie d’erreurs, un film dans lequel Quentin Dupieux crée un jeu de tuerie amusant qui implique aussi les spectateurs avec des références au surréalisme. de Luis Buñuel – souvent présent dans le cinéma du réalisateur français, notamment avec le récent film consacré à Salvador Dalì – « Le Deuxième Acte » se développe en mettant à mal les certitudes du public et en provoquant une série de réflexions et de rebondissements curieux au cours de ses quatre-vingts minutes.

Des idées géniales mais trop de répétitions

Comme dans “Yannick”, les idées touchent principalement au rapport entre réalité et fiction dans cette comédie profondément métanarrative dans laquelle les personnages échangent souvent leurs rôles si les premières lignes du film sont brillantes et pleines d’idées intéressantes, au fur et à mesure des minutes. Le film finit par être trop répétitif, rappelant d’autres titres du réalisateur (« Reality » de 2014, par exemple) et se retrouvant dans un tourbillon de redondances qui risquent aussi d’être ennuyeuses, malgré la courte durée globale entre idées surprenantes et moments de fatigue. Le Deuxième Acte » est un film fluctuant, qui parle aussi de l’intelligence artificielle dans les productions cinématographiques mais sans donner la profondeur voulue à un sujet aussi délicat. Dans plusieurs passages on (sourit) rire, mais le dessin d’ensemble n’est pas aussi incisif que les prémisses de cette opération nous le laissaient croire. Cependant, quelques plans séquences réussis méritent d’être mentionnés, capables entre autres de montrer le talent de l’excellent casting. sur le terrain : de Vincent Lindon à Léa Seydoux, en passant par Louis Garrel et Raphaël Quenard, les acteurs travaillent à merveille dans un film où le jeu a un poids spécifique vraiment important. Il faut souligner que le film a été projeté à la fin d’un film. cérémonie d’ouverture émouvante qui a vu Meryl Streep comme protagoniste absolue, lauréate de la Palme d’Or d’honneur de cette édition, accueillie par une très longue ovation.



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