Un célèbre homme d’État et philosophe romain a dit que “le discours est le reflet de l’âme”. Cela signifie que en politique, les mots ont forcément du sens. Leur impact historique est indéniable, car les déclarations impliquent leurs auteurs devant Dieu et les hommes.
Aujourd’hui, le Sénégal se dirige vers un rendez-vous électoral majeur lors duquel le Président de la République, la personnalité la plus éminente de notre État avec la lourde responsabilité de le diriger, sera choisi. Dans le contexte actuel, les élections n’ont certainement jamais été aussi décisives pour l’avenir de la nation, étant donné tous les événements des dernières années. En effet, notre pays est à un carrefour après près de soixante-quatre ans de souveraineté, alors qu’il rejoint le club limité des États producteurs de gaz et de pétrole. Par conséquent, l’intérêt du Sénégal sur la scène internationale augmente sans aucun doute, de même que les exigences en matière de satisfaction des besoins de ses citoyens.
Choix du candidat motivé
C’est dans ce contexte que le Président de la République a fait le choix du candidat de sa majorité le lundi 10 juillet 2023, lors de la réunion élargie des leaders de son camp. Selon lui, un tel choix est mûrement réfléchi “après avoir écouté les uns et les autres, pris en compte toutes les suggestions, nous avons mis en avant les enjeux fondamentaux de l’heure : la préservation de la République et de la démocratie, la sauvegarde de la paix et de la stabilité, pour la poursuite des politiques publiques, autour du socle que constitue le Plan Sénégal Émergent”.
Mot d’espoir
Suite à cela, le Premier ministre Amadou BA est le candidat de la grande majorité présidentielle et a prononcé ses premiers discours lors des différentes investitures organisées par les entités politiques qui le soutiennent. Ainsi, le “scrutin” des premiers mots prononcés par le candidat est important car il permet d’obtenir des indices sur l’homme, sa vision pour le Sénégal, ses appréhensions mais aussi son style.
Il affirme avec force qu’il “saura consolider” ce que son prédécesseur a accompli en puisant “dans son héritage”. De plus, Amadou BA estime qu’il devra “aller encore plus loin, faire encore plus, faire encore mieux et plus vite”. Cette déclaration est présente dans presque tous ses discours, où il exprime sans relâche son ambition de réaliser les ruptures nécessaires pour que le Sénégal atteigne des objectifs plus ambitieux.
Priorité
La préservation de la cohésion nationale reste certainement une priorité pour le candidat, qu’il qualifie de “des plus essentielles”. Cette cohésion, qui a récemment été ébranlée, nécessite un sursaut d’orgueil national pour que les Sénégalais, debout “épaule contre épaule”, puissent se réunir autour de l’essentiel.
Pacte avec la jeunesse
Le point culminant des communications d’Amadou BA est sans doute l’engagement ferme qu’il annonce envers la jeunesse. En dépit des efforts actuels pour soutenir cette population sensible et majoritaire, le Premier ministre affirme fièrement qu’il “va marquer le Sénégal comme le Président de l’emploi et de l’épanouissement des jeunes”. Il promet “des avancées majeures, une mobilisation des ressources, des idées et des expertises jamais atteinte pour offrir de bons emplois et le bien-être à nos jeunes”.
En conclusion, il est évident que le discours politique en cours de construction par le candidat suit la voie des grands discours produits tout au long de l’histoire par des hommes d’État. Au-delà de représenter la pensée de leurs rédacteurs, ces discours permettent de se familiariser avec leur vision du présent et de l’avenir.
Quant à Amadou BA, il exprime clairement et solennellement son ambition pour la nation, affirmant sans détour “Je promets de travailler dur pour que nous soyons une société plus équitable, une société de prospérité partagée, une société de prospérité pour tous”.