le Domaine du Pignada, témoin de l’histoire des colonies de vacances

le Domaine du Pignada, témoin de l’histoire des colonies de vacances

Maïté connaît tout de la longue histoire du Domaine du Pignada. Elle y est arrivée…

Maïté connaît tout de la longue histoire du Domaine du Pignada. Elle y est arrivée à l’ouverture en 1948, alors qu’elle avait 15 ans. Ce fut son premier emploi. Elle est un témoin privilégié de l’évolution des colonies de vacances.

Garçons en juillet, filles en août

« À cette époque, raconte Maïté, les garçons venaient au mois de juillet et les filles au mois d’août. Et l’inverse l’année suivante. Il n’y avait pas de mixité. Ce n’était ouvert que l’été. »

Les enfants, âgés de 3 à 16 ans, étaient issus des familles de la société minière Peñarroya. Depuis 1921, cette entreprise avait pris en location pour 99 ans, le site de l’ancienne poudrerie de Blancpignon, créée en 1915 sur plusieurs dizaines d’hectares.

Les lieux ont accueilli plusieurs générations d’enfants.

Carlos Fernández

« Peñarroya voulait construire une importante fonderie de plomb, puis une fonderie de zinc, qui heureusement, n’a jamais vu le jour, rapporte Maïté. Finalement, la fonderie a été créée à Noyelles-Godault, dans le Pas-de-Calais et ce sont les familles des employés de cette importante usine, qui ont envoyé les premiers leurs enfants à Anglet. Ils arrivaient en bus. Une fois descendus, ils passaient par l’infirmerie pour être pesés, mesurés et traités à la Marie-Rose contre les poux. Tous étaient vus par un médecin. Ensuite, les vacances commençaient. »

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Colonie en uniforme

Enfants d’ouvriers ou de cadres, tous étaient vêtus, une fois au Domaine du Pignada, d’un short bleu marine et d’un pull à rayures vertes, oranges, bleues et rouges. « Sur la plage, ils étaient très reconnaissables », s’amuse Maïté Lacuey, en montrant des exemplaires de ces vêtements qu’elle a conservé. Comme les registres de chaque colonie, avec le nom et la photo de chaque enfant.

Maïté Lacuey a conservé, au fil des années, les vêtements de vacances des jeunes colons et les registres des animateurs.

Maïté Lacuey a conservé, au fil des années, les vêtements de vacances des jeunes colons et les registres des animateurs.

Carlos Fernández

Au fil du temps, des enfants d’autres sites de Peñarroya sont venus en colonie, notamment d’Espagne et du Maroc. Des générations se sont succédé. « On revoit parfois des visiteurs qui sont venus enfants et veulent retrouver les lieux », confie Maïté Lacuey.

Provisions dans les ventas

En 1994, à la fin de Peñarroya, Charles Humez, directeur historique du site, pour le compte du comité d’entreprise, a refusé que le Domaine du Pignada soit vendu à des promoteurs. « Nous l’avons racheté et avons cédé un hectare pour la construction d’un lotissement. Ce qui nous a permis de financer la modernisation du domaine », se rappelle Maïté Lacuey. Elle se souvient aussi des membres du CE qui accompagnaient les enfants et profitaient de l’occasion pour aller dans les ventas faire provision d alcools et de cigarettes dont ils remplissaient les coffres des bus sur le chemin du retour.

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