2024-07-05 08:00:59
Tandis qu’ici nous célébrons les gloires et les “Record européen» du FSE, malgré l’intervention du Garant qui a réduit sa portée et son état de mise en œuvre, les médecins slovènes utilisent un outil beaucoup plus avancé et utile.
Je commencerai par une prémisse nécessaire : tous ceux qui lisent ce blog savent que je ne m’engage pas dans la polémique et que mes articles visent à stimuler et à promouvoir de bons soins de santé numériques. Les projets importants, comme le FSE 2.0, nécessitent des idées claires, des choix judicieux et le temps nécessaire, sans lesquels il est difficile de réaliser les deux premiers. Peut-être aussi la possibilité d’impliquer, dès la conception, le plus d’expérience et d’intelligence possible, ce qui, il faut le dire, ne manque pas en Italie. Il est toujours utile d’élargir ses horizons et de voir ce que font les autres.
Aujourd’hui, je vous montre comment est réalisé le dossier de santé électronique de Slovénie, l’un de nos “voisin», un pays qui compte 2,1 millions d’habitants, plus de 50 hôpitaux et plus de 1 500 médecins de famille. Une réalité plus petite que la Toscane et plus grande que la Calabre, la Sardaigne, le Frioul-Vénétie Julienne, les Marches et les Abruzzes.
L’ESF actuel est la troisième génération d’un projet qui a évolué au fil du temps et comprend aujourd’hui plus de 600 millions d’enregistrements avec environ 85 % de documents structurés de 101 types. Chaque mois, 8 millions de documents sont créés et 20 sont consultés. Un système fait maison par une entreprise slovène, Better. L’architecture ESF comporte trois niveaux logiques, dont le plus intéressant est celui des données.
Les documents sont basés sur la norme IHE XDS tandis que les données structurées sont au format openEHR.
Le résultat de cette approche est visible dans la première image, un tableau de bord qui crée, de manière native, ce que les médecins généralistes italiens doivent remplir à la main : le Profil de Santé Synthétique (Résumé du Patient), ce qu’ils ne font pas.
Sur un seul écran, les médecins slovènes disposent d’une image concise mais complète du tableau clinique du patient, avec également une indication graphique des tendances. Bref, quelque chose de profondément différent de la liste de documents que proposent nos ESF (je n’insérerai pas d’images à titre de comparaison pour ne pas en indiquer une spécifiquement).
À ce stade, quelqu’un pourrait remarquer que, d’accord, la Slovénie est un petit pays et qu’il est donc plus facile d’obtenir certains résultats. Même si on le compare avec nos plus petites régions, la différence est notable.
Il faut dire qu’en théorie ce sera l’écosystème des données de santé qui permettra enfin d’obtenir un FSE similaire à celui slovène. Mais combien de temps cela prendra-t-il ? Les bons choix ont-ils été faits ? Concevez-vous des services utiles et des interfaces utilisateur efficaces ? Nous verrons. En attendant, permettez-moi de donner un humble conseil : plutôt que de souligner ce qui a été fait, en créant de fausses attentes chez les utilisateurs, il vaudrait mieux concevoir et partager l’ensemble du parcours d’évolution du FSE, en impliquant toutes les parties prenantes et en indiquant clairement les étapes prévues. L’innovation se construit ensemble.
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