2024-06-14 15:57:24
Meloni évite l’inclusion explicite du terme « avortement » et Macron le regrette
MADRID, le 14 juin (EUROPA PRESS) –
L’éventuelle inclusion du droit à l’avortement dans le texte final des conclusions du sommet des dirigeants du G7 s’est avérée être le plus grand point de désaccord dans un forum qui, en termes généraux, a servi à établir des positions communes sur des questions géopolitiques clés telles que guerre en Ukraine.
Les premières versions comportaient une allusion explicite, qui a finalement été supprimée, apparemment en raison des réticences du gouvernement de Giorgia Meloni, hôte de l’événement. La première ministre ne cache pas ses positions conservatrices et, en fait, sous son mandat, une réforme a été approuvée afin que les groupes anti-avortement puissent accéder aux cliniques.
Le gouvernement italien a tenté de minimiser le prétendu désaccord au sein du G7, en remontant à la déclaration signée l’année dernière à Hiroshima (Japon) et qui mentionne que les femmes doivent avoir “accès à l’avortement” et aux soins ultérieurs de manière “sûre et légale”. “
La “polémique” est “trompeuse” aux yeux de Meloni, qui a essayé de nier qu’il demandait un “pas de recul” dans cette affaire et a plutôt appelé à ne pas être “inutilement répétitif” dans la déclaration finale, étant donné que il se peut que des choses aient déjà été convenues lors de sommets précédents.
Meloni est allé plus loin en demandant qu’une “campagne” ne soit pas menée dans ce type de forum, dans une allusion voilée au président français Emmanuel Macron, qui a publiquement regretté que le texte n’inclue pas le terme “avortement” et a reconnu que son gouvernement et celui de l’Italie ont des “sensibilités” différentes.
“La France a intégré dans la Constitution le droit des femmes à l’avortement, la liberté de disposer de leur corps”, a déclaré le président français, qui espère que ce droit sera également inscrit au niveau de l’Union européenne.
LE RÔLE DE BIDEN
L’avortement s’annonce également comme l’un des enjeux majeurs de la campagne électorale aux États-Unis. En effet, le président nord-américain Joe Biden a lancé jeudi un nouveau plaidoyer en faveur de la « liberté reproductive » à la suite d’un arrêt de la Cour suprême autorisant la distribution d’une pilule abortive.
Biden a laissé cette question en dehors de sa réunion bilatérale avec Meloni, mais le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, a nié que les discussions au sein du G7 puissent de quelque manière que ce soit « changer » les positions de Washington. De même, des sources de la Maison Blanche ont souligné ce vendredi que les conclusions finales sont adoptées par “consensus” et sont également revenues sur le texte signé à Hiroshima.
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