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Le duel fratricide : quand l’amour et la rivalité font rage

Le duel fratricide : quand l’amour et la rivalité font rage

» Tout les oppose et pourtant, ils sont frères. L’un est chirurgien, l’autre est photographe. L’un était premier de classe, l’autre le fils préféré. L’un et l’autre ne se sont jamais dit à quel point ils se détestent. Le temps d’une soirée, ils règlent leurs comptes à coups de répliques cinglantes et de révélations étonnantes. Un duel fratricide qui découpe les sentiments au scalpel, entre humour et vérités, pour une comédie tranchante. »

Voici le pitch de cette pièce de théâtre d’Antoine Rault, mise en scène par Thierry Harcourt, avec Davy Sardou et Bruno Salomone en frères rivaux sur les planches mais complices dans la vie (« se disputer sur scène est un exutoire »), qui foulera la scène du centre culturel d’Auderghem du 10 au 15 octobre prochain. « C’est un peu le combat entre deux frères qui ne se supportent pas et qui vont régler leurs comptes après des années de rancœur, de non-dits, de jalousie, de compétition entre eux et là, tout va exploser confie Davy Sardou, sur le plateau des Visiteurs du Soir (diffusé ce jeudi soir à 21 h sur LN24). Le fils de Michel Sardou sait de quoi il parle, lui qui a un grand frère dans la vie, l’écrivain de 49 ans Romain Sardou. « Ce n’est pas tant une rivalité que plutôt de trouver sa place. Moi, je suis le cadet et on trouve toujours la place que l’autre laisse un petit peu. On essaye de trouver sa différence, d’être un peu en opposition avec l’autre. »

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Et le comédien de 45 ans, qui a joué dans plus d’une vingtaine de pièces (de Shakespeare avec Le songe d’une nuit d’été à Jean Anouilh avec Léocadie, Le nombril et L’alouette ou encore Eric-Emmanuel Schmitt avec Georges et Georges, Hôtel des deux mondes jusqu’à La Collection d’Harold Pinter), de rajouter ceci : « On essaye de trouver sa personnalité aussi. Donc il est vrai que d’avoir un grand frère, cela m’a motivé à faire d’autres choses que lui. Puis, on a une compétition dans le sport. Quand on jouait au tennis, j’avais envie de le battre. C’est souvent le grand qui gagne malheureusement, mais cela endurcit le petit. Car, finalement, on est plus petit, on a 4 ans de moins et on a moins de force. Mais on se bat plus ! »

Le genre de rivalités qui parlent aussi à Bruno Salomone, que l’on retrouve quasiment non-stop pieds nus et en peignoir dans la pièce. « Cela existe partout : à l’école, entre collègues et puis avec l’âge, cela peut basculer aussi, explique le comédien dans Les Visiteurs du Soir. À un moment, l’autre part à la retraite aussi (sourire) ! Et c’est là qu’on rattrape le temps perdu. » De Graines de stars à Fais pas ci fais pas ça en passant par Nous C Nous, Brice de Nice, Clara Sheller ou encore Kaamelott ; Bruno Salomone a du bagage télé et cinéma. Le théâtre, une prise de risque ? « Ce qui est génial avec le théâtre, c’est que c’est une chute libre. Quand on est parti, on ne peut plus revenir en arrière. Si on y pense, ce n’est pas bien, on doit continuer quoi qu’il arrive. » Il y a peu de place pour l’impro aussi. Et ce n’est pas Davy Sardou qui dira le contraire. « À peine trois ou quatre répliques ont bougé. Quand on reçoit un texte comme ça, bien écrit et incarné, on n’a pas envie de la changer ni d’y mettre son grain de sel. » Entre leurs attentes du public (« il ne faut vraiment pas y penser sinon on sera frustré »), le jeu de « qui a la plus grosse ? » (générosité, mémoire ou… chaussette) et leur « confiance en la créativité de l’autre », Bruno Salomone et Davy Sardou étaient les invités de Jim Nejman dont l’émission sera diffusée ce jeudi soir.

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Et entre celui qui fut un des piliers de l’émission La fête de Patrick Sébastien (Bruno Salomone) et le lauréat du Molière du meilleur second rôle en 2013 pour L’affrontement de Bill C. Davis (Davy Sardou), la peur du trou de mémoire est toujours bien latente. « Cela nous est même déjà arrivé, révèle ce dernier. À la première, à Paris, au théâtre des variétés. On s’est rendu compte qu’on avait sauté une page et demie. Et là, tout d’un coup, il y a une espèce de panique qui s’empare de vous. À un moment donné, j’ai vu dans l’œil de Bruno qu’on n’était pas du tout où l’on devait être. Et je me suis dit : est-ce que c’est encore compréhensible ? N’avons-nous pas loupé une charnière de la pièce qui fait que l’on ne va plus rien comprendre à la fin ? » Et de conclure sur ce bon feeling entre eux durant la tournée de cette pièce, sorte de thriller psychologique à tendance humoristique en un seul plan séquence d’1 heure 20 : « Bon, il faut dire ce qui est, on est allé jusqu’au bout. On a tracé et, heureusement, personne n’a rien vu. Je crois que même l’auteur qui était dans la salle n’avait pas vu qu’on avait sauté une page et demie (sourire) ! »
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