Avec notre correspondante à Dakar, Charlotte Idrac
Le mercredi 3 mai dernier, la plateforme F24 a affirmé son refus d’une candidature du président Macky Sall, ainsi que de la libération des détenus considérés comme “politiques”. Ils appellent également à des élections inclusives et transparentes, ainsi qu’à la modification du code électoral excluant les candidats ayant été condamnés en justice.
Ces quatre exigences pourraient-elles être prises en compte dans le cadre du dialogue souhaité par le président Macky Sall ? Aliou Sané, coordinateur adjoint de F24 répond : “Nous ne savons pas de quel dialogue il s’agit et de toute façon, nous ne sommes pas concernés par celui-ci. La préoccupation principale des Sénégalais est de s’opposer à la volonté de briguer une troisième candidature du régime du président Macky Sall.“
Alors que certains membres de la plateforme, tel que Ousmane Sonko ou l’ancienne Première ministre Aminata Touré, ont déjà décliné l’invitation au dialogue, Pape Mahawa Diouf, porte-parole de la coalition au pouvoir Benno Bokk Yaakaar, estime que cette démarche reste pertinente : “On ne peut pas dire qu’on est pour ou contre le dialogue ; le dialogue est un état de fait dans la culture démocratique sénégalaise puisqu’il faut bien que les acteurs s’entendent sur l’essentiel. Même s’ils disent qu’ils ne participent pas, ils savent très bien qu’il va falloir être autour de la table pour définir des règles pour que l’on puisse aller aux élections.“
Pour le moment, la plateforme F24 prépare sa première mobilisation, un rassemblement prévu le 12 mai prochain sur la Place de la Nation à Dakar.
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