le Fauve d’or décerné à Martin Panchaud pour La couleur des choses

Le jury du festival, présidé cette année par Alexandre Astier, a privilégié l’originalité en récompensant du Fauve d’or du meilleur album – le prix le plus prestigieux – le surprenant La couleur des choses du dessinateur suisse Martin Panchaud, lequel avait déjà reçu le Grand Prix de la critique de l’ACBD. Cet album entièrement réalisé à l’aide d’un logiciel d’infographie propose un graphisme radical, puisque les planches sont réalisées en vue plongeante sans perspective et les personnages sont représentés par de simples points de couleurs. Ce format minimaliste constitue le support surprenant mais efficace à une histoire truculente aux dialogue ciselés.

Après Écoute, jolie Marciac’est la deuxième année de suite que le festival consacre la petite maison d’édition çà et là, spécialisée dans la publication de dessinateurs étrangers, et dont le catalogue est rempli de pépites. Une belle reconnaissance pour Serge Ewenczyk, le fondateur de la maison d’édition.

Au-delà du Fauve d’Or, le festival a récompensé des auteurs en devenir comme Sole Otero, autrice argentine de Naphtaline qui a été en résidence à Angoulême, mais aussi des artistes en vue comme la remarquable Anouk Ricard (Animan). En revanche, La dernière reine de Jean-Marc Rochette repart bredouille. Le monde du des bandes dessinées n’a pas été récompensé, et seul le prix de la série récompense un mangas. En revanche, le festival a donné des fauves d’honneur, d’une valeur essentiellement symboliques, aux dessinateurs nippons qui se sont déplacés en Charente. Ryōichi Ikegami et Junji Ito ont reçu cette récompense, quand Hajime Isayama, créateur de la série culte L’Attaque des Titansa reçu un Fauve spécial.

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Le palmarès complet de la 50e édition du festival d’Angoulême

• Fauve d’or du meilleur album : La Couleur des choses (çà et là), de Martin Panchaud.

• Fauve spécial du jury : Animan (Editions Exemplaire), d’Anouk Ricard.

• Fauve jeunesse : La Longue marche des dindes (Rue de Sèvres), de Léonie Bischoff et Kathleen Karr.

• Fauve polar : Chien de chasse (Denoël Graphic), de Nicolas Pegon.

• Alternative Fauve de la bande dessinée : Kiln of Lime (Extincio Editions).

• Eco-fauve : Sous le soleil (Actes Sud/L’An 2), d’Ana Penyas.

• Fauve du patrimoine : Fleurs de Pierre (Reprise), d’Hisashi Sakaguchi.

• Fauve prix du public : Naphtaline (çà et là), de Sole Otero.

• Fauve des lycéens : Khat (Editions La Joie de lire), de Ximo Abadia.

• Fauve révélation : Une rainette en automne (et plus encore…) (Les Editions de la Cerise), de Linnea Sterte.

• Fauve de la série : Les Liens du sang T.11 (Ki-oon), de Shuzo Oshimi.

Les prix Goscinny du meilleur scénariste

Le prix Goscinny récompense un(e) scénariste pour un album paru dans l’année. En 2022, les lauréat du prix étaient Madeleine Riffaud et Jean-David Morvan pour le premier volume de Madeleine Résistante.

• Prix Goscinny du meilleur scénariste : Thierry Smolderen pour Cauchemars Ex-Machina (Dargaud)

• Prix du jeune scénariste : Mieke Versyp pour Peau (çà et là)

Fauves d’honneur

• Fauve spécial de la 50e édition : Hajime Isayama

• Fauves d’honneur : Ryōichi Ikegami et Junji Itō