« Le festival Cosmo Jazz – Quand la montagne rencontre la musique »

« Le festival Cosmo Jazz – Quand la montagne rencontre la musique »

“Ici, on met la montagne en musique.” Parole d’un Chamoniard d’adoption, André Manoukian, pianiste, compositeur, arrangeur, producteur, à l’origine du festival Cosmo Jazz, créé à Chamonix (Haute-Savoie) en 2010, dont la 13e édition se tient jusqu’au 29 juillet dans la ville haut-savoyarde et ses environs. Les concerts ont lieu dans des endroits grandioses, souvent sur le flanc des montagnes, à deux pas des glaciers, si proches, si fascinants.

“Jouer dans un lieu qui dégage une telle énergie est vraiment très inspirant” commentera le flûtiste et chanteur guyanais Yann Cléry, programmé en ouverture, le 22 juillet. Face à un public familial dispersé entre les rochers et les massifs buissonnants, après une marche de quarante-cinq minutes depuis le col de la Forclaz pour arriver à la buvette du glacier du Trient, située du côté suisse de la vallée. Yann Cléry présente le répertoire de son album, autoproduit, Yann Solo (2023), une électro-pop dansante composée de boucles échantillonnées en direct, et de programmations fruitées faisant référence au blues, au dancehall, à la Guyane (le son des tambours traditionnels), sa terre natale, où ce Parisien depuis vingt ans retourne régulièrement.

En fin de journée, Cosmo Jazz retrouve les festivaliers en contrebas, près du lac des Chavants, situé sur la commune des Houches, avec le groupe lyonnais de groove afro-américain Da Break. Le lendemain, une autre escapade côté suisse est proposée aux festivaliers. Au lieu-dit Les Montuires, situé à l’arrivée du funiculaire de VerticAlp Emosson, sur la commune de Finhaut (canton du Valais). Plus de 1 800 mètres d’altitude. Le ciel, le vent, le cri des aigles, l’infini… Là encore, une vue imprenable sur le massif du Mont-Blanc et la vallée du Trient, un public sur le flanc de la montagne, les myrtilles à portée de bouche.

“Répertoire tout terrain”

D’autres choisissent l’esplanade où la scène est installée. Ils ont posé leurs bâtons de marche, enlevé leurs lourdes chaussures de montagne. Avant la transe acoustique minimaliste du duo Madalitso Band du Malawi, c’est le groupe Ladaniva qui leur redonne de l’énergie. “Nous allons vous emmener dans une randonnée à travers l’Arménie, le Moyen-Orient, l’Afrique et peut-être des pays qui n’existent pas” annonce la chanteuse Jacqueline Baghdasaryan. Née en Arménie, élevée en Biélorussie, elle est arrivée à Lille en 2019, a fréquenté le conservatoire, et a rencontré Louis Thomas, trompettiste multi-instrumentiste passionné de jazz. Ils ont créé ensemble Ladaniva. Le nom fait référence au 4×4 russe. “Cela avait du sens pour nous, avec notre répertoire tout terrain qui se promenait dans les anciens pays soviétiques d’Orient et d’Europe de l’Est” expliquent Louis Thomas et Jacqueline Baghdasaryan après leur concert.

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