Le Festival d’Avignon mise sur son public malgré l’inflation et les violences urbaines

Le Festival d’Avignon mise sur son public malgré l’inflation et les violences urbaines

Malgré l’inflation et les violences urbaines en France, le Festival d’Avignon compte plus que jamais sur son public pour célébrer le théâtre, objet d’un regain d’intérêt après les années Covid-19. La 77e édition, qui a débuté mercredi et se terminera le 25 juillet, accueille de nombreuses productions suisses.

Signe de son ambition, la 77e édition, à découvrir jusqu’au 25 juillet, la première sous la direction de Tiago Rodrigues, a ouvert la billetterie dès début avril et non à la mi-juin, pour permettre au public de mieux se préparer.

Cet été, les festivaliers découvrent de nouveaux visages, des États-Unis au Royaume-Uni (l’anglais étant la langue invitée), mais aussi redécouvrent un lieu emblématique du festival : la Carrière de Boulbon, inaugurée par le “Mahabharata” de Peter Brook en 1985. À une quinzaine de kilomètres d’Avignon, elle était fermée depuis sept ans.

Avec une jauge augmentée, la Carrière de Boulbon, qui accueille “Le jardin des délices” du metteur en scène Philippe Quesne (inspiré du tableau de Jérôme Bosch), redevient le deuxième lieu du festival (1200 places) après la Cour d’honneur du Palais des papes (1947 places).

La Cour est ouverte cette année par Julie Deliquet, deuxième metteuse en scène à être ainsi distinguée dans l’histoire du festival après Ariane Mnouchkine. Elle présente une adaptation de “Welfare”, documentaire de l’Américain Frederick Wiseman sur un centre d’aide sociale.

Un autre défi de remplissage : la déprogrammation des “Emigrants” du Polonais Krystian Lupa, l’une des pièces les plus attendues de cette édition. La pièce a été annulée il y a plusieurs mois par la Comédie de Genève, qui l’avait coproduite, en raison de “divergences sur la philosophie de travail” entre le metteur en scène et la direction du théâtre. Elle a ensuite également été déprogrammée par Avignon.

Elle a été remplacée par une pièce du directeur du festival lui-même, “Dans la mesure de l’impossible”, en raison des contraintes calendaires, financières et logistiques.

Parmi les habitués du festival figurent Julien Gosselin, qui présente une nouvelle pièce-fleuve, “Extinction” (5 heures), ou encore Milo Rau. Le dramaturge suisse présente “Antigone in the Amazon”, une adaptation en forêt amazonienne de la tragédie d’Antigone, interprétée par des comédiens brésiliens, européens et des militants du Mouvement des sans-terre.

Fondé en 1947 par Jean Vilar, le festival de théâtre le plus célèbre au monde, avec celui d’Édimbourg, transforme chaque juillet la Cité des papes en une ville-théâtre. Il se déroule en même temps que le festival “off”, le plus grand marché du spectacle vivant en France, les deux générant plusieurs dizaines de millions d’euros de retombées économiques.

Même si le comportement des festivaliers n’est pas comparable à celui du public des salles permanentes, une récente étude montre un fort appétit des Français pour le théâtre, malgré une baisse de fréquentation.

Parmi les obstacles à la fréquentation, l’étude révèle que 67% estiment que “la sortie au théâtre coûte trop cher”, même s’il y a un “certain décalage entre la perception du prix du billet de théâtre et la réalité”.

at/ld

Festival d’Avignon, jusqu’au 25 juillet 2023.
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