Le Festival de Cannes 2023 a débuté avec le film “Jeanne du Barry”, marquant le retour controversé de Johnny Depp, et s’est poursuivi avec une avalanche de films venus des quatre coins de la planète. Dans la course à la Palme d’or, le Japonais Hirokazu Kore-eda a dévoilé “Monster”, tandis que la Française Catherine Corsini a présenté son drame familial “Le Retour”. Les femmes cinéastes ont percé la compétition officielle avec sept réalisatrices parmi les 21 en lice, dont deux d’Afrique, gardiennes d’une “nouvelle génération” de cinéastes sur le continent. La Quinzaine des réalisateurs a réservé cette année une place toute particulière au réalisateur malien Souleymane Cissé, qui s’est vu décerner le prestigieux prix honorant les réalisateurs qui ont marqué l’histoire, le Carrosse d’Or, pour son œuvre profondément spirituelle enracinée dans les traditions orales de l’Afrique précoloniale.

Le Festival de Cannes 2023 a débuté avec le film “Jeanne du Barry”, marquant le retour controversé de Johnny Depp, et s’est poursuivi avec une avalanche de films venus des quatre coins de la planète. Dans la course à la Palme d’or, le Japonais Hirokazu Kore-eda a dévoilé “Monster”, tandis que la Française Catherine Corsini a présenté son drame familial “Le Retour”. Les femmes cinéastes ont percé la compétition officielle avec sept réalisatrices parmi les 21 en lice, dont deux d’Afrique, gardiennes d’une “nouvelle génération” de cinéastes sur le continent. La Quinzaine des réalisateurs a réservé cette année une place toute particulière au réalisateur malien Souleymane Cissé, qui s’est vu décerner le prestigieux prix honorant les réalisateurs qui ont marqué l’histoire, le Carrosse d’Or, pour son œuvre profondément spirituelle enracinée dans les traditions orales de l’Afrique précoloniale.

Après avoir célébré le dernier souffle des aristocraties européennes dans “Jeanne du Barry”, le film d’ouverture marquant le retour controversé de Johnny Depple, le Festival de Cannes est entré dans le vif du sujet, mercredi 17 mai, avec une avalanche de films venus des quatre coins de la planète. Dans la course à la Palme d’or, le réalisateur japonais Hirokazu Kore-eda, gagnant du prestigieux trophée en 2018, a présenté “Monster”, l’histoire d’un jeune garçon dont le comportement étrange suscite l’inquiétude. Tandis que la réalisatrice française Catherine Corsini a foule le tapis rouge pour son drame familial “Le Retour” qui a fait l’objet d’une controverse à la suite d’accusations de harcèlement durant le tournage.

Dans les entrailles du gargantuesque Palais des Festivals de Cannes, les distributeurs annonçaient déjà une édition exceptionnelle pour le Marché du Film, principal indicateur de l’état de santé de l’industrie, avec un record de 13 500 délégués déjà inscrits et des sociétés asiatiques qui reviennent en masse après un long hiatus dû au Covid. Le long de la Croisette bordée de palmiers, des films portugais, malaisiens, britanniques et cap-verdiens ont été projetés, dont “Occupied City” de Steve McQueen. Cette exploration de la prise de contrôle d’Amsterdam par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale est le film le plus long de cette édition, dépassant les quatre heures.

Lire aussi  "Je mérite de ne pas être traité comme de la merde. Je mérite de ne pas être blessé" - The Irish Times

Pendant ce temps, les festivaliers ont eu droit à un revival de la Nouvelle Vague avec une projection spéciale, pour son 60e anniversaire, du classique de Jean-Luc Godard “Le Mépris” (1963), portrait à la beauté dévastatrice d’une industrie du cinéma corrompue, dont la bande-son a marqué à jamais l’Histoire du septième art.

Cette année, les réalisatrices ont effectué une percée importante au sein de la compétition officielle avec sept femmes parmi les 21 cinéastes sélectionnées. Souvent absente de la compétition officielle, l’Afrique est représentée cette année par deux de ces réalisatrices, considérées par Thierry Frémaux comme les fers de lance d’une “nouvelle génération” de cinéastes sur le continent.

La Tunisienne Kaouther Ben Hania présentera son film “Four Daughters”, un film mi-fiction, mi-documentaire, racontant les efforts d’une mère pour retrouver ses filles attirées par le djihad en Syrie. La Sénégalaise Ramata-Toulaye Sy présentera quant à elle son histoire d’amour torturée “Banel & Adama”, seul premier film dans la course à la Palme d’or.

Lire aussi  Musique contemporaine d'Israël Concert VIII : Ensemble du Centre pour la nouvelle musique

La section Un certain regard, consacrée aux talents émergents, présentera quatre autres films africains. Les réalisateurs marocains Asmae El Moudir (“La mère de tous les mensonges”) et Kamal Lazraq (“Les meutes”) s’intéressent à la vie quotidienne et à la pègre de Casablanca, tandis que l’artiste hip-hop congolais Baloji s’attaque à la sorcellerie dans son premier film, “Augure”. Parmi les films les plus attendus figure “Goodbye Julia” de Mohamed Kordofani, une exploration des racines du chaos qui règne actuellement au Soudan.

Les films africains sont également présents dans les sélections parallèles, la Quinzaine des Réalisateurs, la Semaine de la Critique et l’Acid, avec des films du Cameroun (“Mambar Pierrette”), de Tunisie (“Machtat”), de Guinée-Bissau (“Nome”) et d’Égypte (“Paradis”) – ces deux derniers contribuant à élargir le spectre au-delà des pays francophones.

La Quinzaine des réalisateurs a réservé cette année une place toute particulière à une légende du cinéma africain, Souleymane Cissé, qui s’est vu décerner le Carrosse d’Or, un prestigieux prix honorant les réalisateurs qui ont marqué l’histoire. Son chef-d’œuvre “Yeelen” (La Lumière) a fait de lui une coqueluche du cinéma d’art et d’essai occidental.Œuvre profondément spirituelle enracinée dans les traditions orales de l’Afrique précoloniale, le long-métrage a été salué comme une percée émancipatrice pour le cinéma du continent, une réinvention du film en tant qu’art africain.

Lire aussi  Le jour de 'Barbenheimer', records de recettes attendus

Le réalisateur malien a déploré un “mépris” persistant et une réticence à distribuer les films africains en Occident. En conséquence, “nous ne sommes pas encore sur un pied d’égalité, ce qui est une erreur, car le cinéma est précisément un moyen d’aller vers les autres”. “Le cinéma peut aider les gens à mieux comprendre notre continent”, a-t-il ajouté. “Refuser aux gens l’accès aux films ne fera qu’alimenter les malentendus.”
#nouvelle #génération #Souleymane #Cissé #cinéma #africain #dans #diversité
publish_date]

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.