le film Stonebreakers – Corriere TV

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Les images d’avant-première du documentaire «Stonebreakers» du réalisateur italien Valerio Ciriaci au Festival dei Popoli de Florence

Jacopo Storni / CorriereTv

Ils crient, ils s’embrassent, ils chantent : «Jette-le vers le bas, jetez-le vers le bas.” Une fille afro-américaine crie : “Cela faisait longtemps mais maintenant les choses vont changer.” Un autre prend le mégaphone et dit : « A nous ancêtres ils nous ont amenés ici, à ce moment de l’histoire, et ils sont à nos côtés». Et puis encore, tous ensemble : « Pose-le, pose-le. 24 juin 2020, New Haven, Connecticut : les manifestants applaudissent le suppression de la statue de Christophe Colomb dans le parc Wooster Square. C’est un moment historique : la statue vient supprimé après 128 ans de son installation. C’était en 1892 qu’il fut inauguré. Maintenant ça vient démoli. Une décision prise par le conseil municipal et le maire Justin Elicker après de nombreuses pétitions de citoyenneté demandant leur retrait. Il y a un ouvrier municipal qui attelle le corps de Christophe Colomb avec des cordes, puis un camion qui le soulève du socle sur lequel il reposait. La statue se détache, la foule s’excite. « Pose-le, pose-le. Après la suppression, le maire a établi un commission évaluer de nouvelles propositions de statues et de monuments. Le 29 juillet 2021, ils ont voté pour choisir l’idée gagnantun groupe sculptural représentant un famille immigrée italien à leur arrivée aux États-Unis.

Columbus était pour tout le monde un symboleet héros. Aujourd’hui, pour de nombreux Américains, c’est plutôt un monstreun négrier, et . Et puis en bas du . Et celui de New Haven. La caméra du réalisateur italien filme les tueries et l’idéologie derrière les mouvements Valérius Ciriaci, qui vit à New York et qui suit depuis des années les mouvements américains qui veulent réécrire l’histoire et balayer les statues. Il a réalisé le documentaireBrise-pierres», qui aura sa première mondiale dans le cadre de la 63e édition du Festival dei Popoli à Florence, le samedi 12 novembre 2022 à 17h au Cinéma Spazio Alfieri. (Programme complet www.festivaldeipopoli.org).
«Quand la vague de protestations de Les vies des noirs comptent versé dans les rues des grandes villes américaines – a déclaré le réalisateur Ciriaci – à New York, j’avais récemment interrompu la production d’un documentaire sur mito de Christophe Colomb et les polémiques liées à la célébration du Columbus Day.Avec l’arrivée de la pandémie, le thème semblait s’être estompé, mais j’ai dû changer d’avis immédiatement, lorsque la première statue de Colomb a été abattu au milieu des protestations contre le meurtre de George Floyd. J’ai décidé à ce moment-là d’élargir ma vision du film, de ne pas m’arrêter à Colombo et d’aborder l’essentiel de mémoire américain dans son ensemble ».

Pas seulement Colombo, en fait. D’autres ont aussi souffert généraux les sudistes et Les politiciens associé au passé colonial (ici le spécial multimédia du Corriere della Sera). Parmi eux, le général Robert E Lee, de l’armée confédérée, dont la statue a été enlevée à Richmond. Et puis des généraux, des amiraux, parfois des soldats étrangers comme Stonewall Jackson, l’adjoint de Lee; ou Matthieu Fontaine Maury, commandant de la marine confédérée ou encore JEB Stuard, commandant de la cavalerie sudiste. À Portland, Oregon, la statue de George Washington a été abattu, puis brûlé parce que Washington était propriétaire d’esclaves. Une fureur iconoclaste marquée Black lives matter. Statues vandalisé, balafré, décapité, abattu. Parfois illégalement et sans aucune autorisation, parfois après une réflexion collective et sur décision des administrations communales. A New York, le monument à l’ancien président a également été enlevé Théodore Roosevelt qui depuis 1940 se tenait devant le New York Museum of Natural History. La statue équestre, qui représentait Roosevelt à cheval avec un Amérindien et un Africain à ses pieds, était devenue objet de la critique car c’est un symbole de colonialisme et le racisme. Pourtant, en 1906, Roosevelt, l’un des pionniers de l’environnementalisme, remporte le prix Nobel de la paix suite à sa médiation dans le guerre entre la Russie et le Japon. Une furie iconoclaste qui ne pardonne pas et qui submerge aussi divers pays européens. A Londres, par exemple, la statue de Winston Churchillhéros de la Seconde Guerre mondiale mais aussi impliqué dans atrocités contre les Noirs et les Blancs en Afrique.

Il est maintenant temps de réécrire l’histoire, disent des militants qui veulent abattre les statues. Ils veulent aussi abolir le Jour de Christophe Colomb, qui est célébrée chaque 12 octobre pour célébrer le débarquement de l’explorateur génois dans le Nouveau Monde. Il y a déjà 13 États américains qui ont annulé le récurrenceen le remplaçant par une journée en mémoire de souffrances subis par les indigènes. Cabrini Day est arrivé au Colorado, un hommage à Mère Cabrini, la religieuse qui a fondé des écoles, des orphelinats et des hôpitaux et est devenue la première sainte américaine en 1946.

L’histoire, argumentent ceux qui veulent le revisiter, a été écrit par les gagnants. L’Amérique, dit-on, n’a pas été découverte par Christophe Colomb, c’est une vision mystificatrice, l’Amérique existait déjà avant. Il y avait moi indigènes. Ouais, les indigènes, que leur est-il arrivé quand Christophe Colomb est arrivé ? Les études et les essais à ce sujet se sont multipliés depuis les années 1980 passé pas si connu, soulignant les conséquences alla la population indigène de l’arrivée des Européens. Surtout contre le Taïno, la population qui a subi les pires conséquences. C’était précisément l’annonce Taino tuer quelques hommes laissés dans les îles Caraïbes par Christophe Colomb, tués au lendemain des raids mis en place par les conquérants à la recherche d’or, d’esclaves et de femmes. Là représailles entraîna l’emprisonnement d’environ 500 indigènes, dont environ 200 moururent au retour, une sorte de Vendetta qui au fil des ans, selon certains historiens, s’est transformé en génocide, avec violence et atrocités commises contre les indigènes. Selon certaines études, les Européens ont ordonné à tous les Tainos âgés de 14 ans et plus de livrer une certaine quantité de poussière d’or chaque trois mois. Sinon, leurs mains seraient coupées. Bartolomé de las Casas, évêque espagnol engagé dans la défense des Amérindiens, arrive à Hispaniola en 1502 (aujourd’hui République dominicaine et Haïti), à l’âge de 18 ans. J’ai écrit abus dont il a été témoin dans le texte «Bref récit de la destruction des Indes“: “Leur [gli esploratori spagnoli] ils ont fait leur chemin dans les colonies indigènes, massacrer tous ceux qu’ils y trouvaient, y compris les petits enfants, les personnes âgées, les femmes enceintes et même les femmes qui venaient d’accoucher. Ils les ont fait pour piècesleur éventrant le ventre avec des épées comme s’ils étaient autant de moutons parqués dans un enclos.”

C’est aussi pourquoi la fureur iconoclaste fait rage. Et pourtant, à la fin du XIXe siècle, Christophe Colomb était un mythe célèbre même par ceux qui à l’époque étaient victimes de discrimination, comme les immigrés italiens en Amérique. Ainsi est né le Columbus Day, qui est devenu l’occasion de célébrer la fierté italienne. Et donc, d’autre part, le les raisons de ceux qui ne veulent pas abattre ces statues. Colombo, par exemple, n’était pas seulement un homme qui abusait des indigènes, mais surtout un explorateur qui, à travers ses découvertes, en a ouvert de nouvelles horizons à l’humanité. Un débat ouvert oui développera même dans les années à venir.

31 octobre 2022 – Mis à jour le 1er novembre 2022 à 13h14

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