Le FMI tire la sonnette d’alarme sur le climat

Le FMI tire la sonnette d’alarme sur le climat

2023-10-02 18:43:16

HSans intérêts ni dette, les gouvernements du monde entier rendent plus difficile la lutte contre le réchauffement climatique à un moment où, selon le Fonds monétaire international (FMI), il reste encore beaucoup à faire pour arrêter le changement climatique. C’est ce qui ressort du Fiscal Monitor, dont certaines parties ont été publiées par le Fonds monétaire avant les réunions annuelles du FMI et de la Banque mondiale. La conférence dans la ville marocaine de Marrakech débute le week-end prochain.

Les auteurs identifient une grave situation difficile pour de nombreux gouvernements. De nombreux pays n’ont tout simplement pas les ressources nécessaires pour sortir de la crise par des subventions. Si les pays industrialisés et les grands pays émergents essayaient de poursuivre leur politique climatique principalement par le biais de dépenses publiques, le taux d’endettement – ​​le rapport entre la dette publique et la production économique – augmenterait de 45 à 50 pour cent d’ici 2050.

Toutefois, cela signifie que le fardeau de la dette atteint des niveaux difficilement soutenables pour de nombreux pays. Une dynamique de croissance qui ralentit, accompagnée d’une hausse des taux d’intérêt et de la dette, fait d’une telle politique un exercice d’équilibre difficile.

L’acceptation politique comme défi

Afin de réduire le fardeau de la dette nationale, de nombreux pays ont désormais mis en place des mécanismes permettant de fixer un prix aux émissions de gaz à effet de serre, tels que l’échange de certificats d’émission. Selon le FMI, 50 pays envisagent déjà de fixer un prix pour les gaz à effet de serre, et 20 autres envisagent de le faire, notamment le Brésil. Le problème de la fabrication plus coûteuse de produits qui génèrent des émissions de dioxyde de carbone est l’acceptation politique.

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L’ambitieuse loi climatique du président américain Joe Biden, l’Inflation Reduction Act, reflète le fait que la tarification du dioxyde de carbone n’était pas considérée comme réalisable dans une grande partie des États-Unis. Le FMI salue le paquet législatif, qui réserve 370 millions de dollars de fonds publics sur dix ans pour rendre l’économie américaine plus respectueuse du climat.

Les subventions ne sont pas le moyen le plus efficace

Outre la réduction des émissions, le FMI considère comme positif qu’une grande partie des fonds soit réservée à la recherche de nouvelles technologies qui, une fois développées, peuvent contribuer à réduire les émissions dans de nombreux pays. Cependant, le FMI ne considère pas les subventions comme la méthode la plus efficace pour réduire les gaz à effet de serre.

Par exemple, les subventions aux voitures électriques repousseraient les moteurs à combustion, mais en même temps n’inciteraient pas à conduire moins ou à utiliser plus souvent les bus et les trains. Cependant, si certaines options ne sont pas exploitées faute de signaux de prix, alors la solution n’est pas la plus efficace.

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De plus, une telle politique coûte cher. Les experts du fonds identifient la viabilité financière d’une telle politique comme un problème qui limite sa poursuite dans le futur et sa transférabilité vers d’autres pays.

Le FMI maintient une combinaison équilibrée d’investissements publics et de CO2-Prix pour le meilleur moyen. Les succès au Chili, à Singapour et en Suède montrent que les obstacles politiques au CO2-La tarification selon le FMI peut être surmontée. Cependant, cette situation est contredite par les expériences en France, où une taxation plus élevée des carburants a provoqué des protestations massives il y a cinq ans.

Le fonds prône donc une approche pragmatique : les pays devraient se mettre d’accord sur un prix minimum pour les émissions de dioxyde de carbone. Le prix minimum devrait être plus élevé dans les pays riches que dans les pays pauvres. Les revenus d’un CO2Les impôts pourraient être en partie partagés avec d’autres pays, suggère le FMI. Il existe des propositions visant à taxer à l’échelle mondiale les émissions du transport mondial, difficiles à attribuer à des pays individuels, et à accorder des fonds aux pays dans le besoin pour les aider à effectuer la transition.

Quoi qu’il en soit, les citoyens dans le besoin, et en particulier les communes, qui ont du mal à supporter le fardeau d’une énergie plus chère, ont besoin d’être soulagés financièrement. Pour que les pays pauvres en particulier soient en mesure de faire face aux charges qui les attendent, ils devraient élargir l’assiette fiscale et en même temps garantir une administration fiscale qui applique les lois fiscales et collecte également les impôts.

Quoi qu’il en soit, le FMI ne laisse aucun doute sur le fait que le secteur public ne peut à lui seul financer la restructuration des économies respectueuse du climat. Le secteur privé doit assumer une grande partie du financement.



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