Le Fonds monétaire international approuve une première révision du programme de prêts du Ghana

Le conseil d’administration du Fonds monétaire international a approuvé vendredi une première révision du programme de prêts du Ghana, permettant le versement immédiat d’environ 600 millions de dollars au titre de son programme de sauvetage de 3 milliards de dollars, ont déclaré à Reuters deux hauts fonctionnaires proches des discussions. Cette décision intervient après que le producteur d’or, de pétrole et de cacao a conclu un accord de restructuration de 5,4 milliards de dollars de prêts avec ses créanciers officiels, une étape clé pour débloquer la deuxième tranche de financement du FMI. Un haut fonctionnaire a déclaré que le paiement interviendrait au plus tard mercredi. Le Ghana a demandé l’aide financière du FMI en 2022 alors qu’il était confronté à la pire crise économique qu’il ait connue depuis une génération, dans un contexte d’explosion des coûts du service de la dette publique. Leslie Dwight Mensah, économiste à l’Institute for Fiscal Studies à Accra, a déclaré à Reuters : “La décision du conseil d’administration, ainsi que le déblocage imminent des fonds, est un coup de fouet pour l’économie, en particulier pour le taux de change, qui reste vulnérable aux fluctuations des sentiments et de la capacité de réserve de la banque centrale”. Le versement de la deuxième tranche du FMI, une fois signé, devrait déclencher un financement supplémentaire de 550 millions de dollars de la Banque mondiale, a déclaré le ministère des finances du Ghana la semaine dernière – 300 millions de dollars en soutien budgétaire, ce que la Banque mondiale a confirmé jeudi, et 250 millions de dollars pour un fonds de soutien à la stabilité du secteur financier. Le pays d’Afrique de l’Ouest, qui a fait défaut sur la plupart de ses dettes extérieures après la montée en flèche des coûts du service de la dette, doit également conclure un accord d’allégement avec les détenteurs privés d’obligations internationales d’une valeur d’environ 13 milliards de dollars. Il vise à restructurer les deux tiers de sa dette extérieure, qui s’élevait à environ 30 milliards de dollars à la fin de l’année 2022.
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