Le fou Rudy Giuliani insulte son avocat avec une somme dérisoire

Peut-être que Rudy Giuliani travaille sur une défense d’aliénation mentale pour le jour où il fera face aux accusations de RICO en Géorgie, aux côtés de Donald Trump et de 17 autres personnes.

Il semblait certainement sur le point de se montrer fou la semaine dernière, lorsqu’il a payé une somme dérisoire pour une dette légale à sept chiffres envers son avocat de longue date, Robert Costello, après avoir laissé croire qu’il avait récolté plus d’un million de dollars lors d’une collecte de fonds.

Comme tout avocat new-yorkais sensé aurait pu le prédire, Costello et son cabinet, Davidoff Hutcher & Citron, ont répondu quatre jours plus tard en intentant une action en justice exigeant le paiement intégral de la dette impayée de 1 360 196,10 $.

“Le dernier paiement du défendeur à DHC a eu lieu le 14 septembre 2023 pour un montant de 10 000 $”, note la société dans sa plainte.

Giuliani avait déjà fait preuve d’une emprise incertaine sur la réalité en avril, lorsqu’il s’était rendu à Mar-a-Lago avec son avocat de longue date, Robert Costello, imaginant que Trump, notoirement avare, récompenserait sa loyauté en l’aidant à payer ses factures juridiques. CNN a rapporté que Giuliani s’était réduit à mendier. Trump s’est engagé à donner ce à quoi Giuliani aurait dû s’attendre : exactement rien.

Tout ce que Trump a proposé était d’organiser deux événements pour collecter des fonds pour Giuliani. La première collecte de fonds a été un « dîner avec le maire de l’Amérique » à 100 000 $ l’assiette au terrain de golf de Trump à Bedminster, dans le New Jersey, le 7 septembre. Un certain nombre des gros contributeurs à la campagne de Giuliani à la présidence en 2008 ont fait savoir auparavant qu’ils ne participerait pas à ce qui était en réalité un « dîner avec un accusé RICO organisé par un autre ».

“Je ne lui donnerais pas un sou”, le milliardaire Leon Cooperman a déclaré à CNBC.

Mais Andrew, le fils de Giuliani, a néanmoins déclaré dans une interview à la radio la veille de l’événement que l’événement devrait récolter plus d’un million de dollars. Rudy n’a par la suite rien dit du contraire. Il n’a jamais révélé combien d’argent avait réellement été collecté, mais même une plaque de 100 000 $ aurait été 10 fois supérieure à ce qu’il a payé au cabinet de son avocat.

À moins qu’il n’ait réussi à attirer qui que ce soit, Giuliani n’était pas tant incapable que réticent à payer plus de 10 000 $ à son avocat de la défense. Le message adressé à l’entreprise était essentiellement le suivant : va te faire foutre.

Ensuite, le fou Rudy a réagi au procès intenté par le cabinet le 18 septembre comme s’il était la partie lésée.

“Je ne peux pas exprimer à quel point je suis personnellement blessé par ce que Bob Costello a fait”, a envoyé un texto à Giuliani. “C’est vraiment dommage quand les avocats font des choses comme ça, et tout ce que je dirai, c’est que leur facture dépasse largement tout ce qui s’approche des honoraires légitimes.”

Cela se traduit par un double va te faire foutre. Le cabinet note dans la plainte qu’entre novembre 2019 et juillet 2023, il a représenté Giuliani lors d’enquêtes criminelles menées par le procureur américain du district sud de New York, le procureur du comté de Fulton en Géorgie et le conseiller spécial Jack Smith, ainsi que dans plus de 10 poursuites civiles et procédures disciplinaires concernant sa licence d’avocat à New York et à Washington, DC, sur la promesse qu’elle serait payée.

Costello n’a pas répondu à une demande de commentaires du Daily Beast. Mais le procès rapporte que Giuliani avait été régulièrement facturé au cours de la période de quatre ans.

“Le défendeur a reçu toutes les factures”, indique la plainte. “Le défendeur n’a jamais soulevé d’objection concernant l’exactitude des factures.”

En le prenant soudainement comme un affront personnel lorsqu’il est pressé de payer une facture de longue date, Giuliani suit l’exemple de Trump, un welcher notoire.

Parmi les nombreuses personnes que Trump a raidies, il y a Nicolas Jacobsen de Classic Chandeliers, qui a installé trois lustres en cristal à Mar-a-Lago en 2005, dont celui qui éclaire la salle de bains où étaient cachés les boxers de documents classifiés. Trump l’a d’abord raidi, mais a finalement proposé d’en cracher la moitié à condition que Jacobson écrive une lettre d’excuse pour s’être plaint de ne pas avoir été payé en totalité.

Les lustres seront une preuve scintillante si Trump tient sa promesse d’organiser la deuxième collecte de fonds Giuliani à Mar-a-Lago. Quelle que soit la quantité d’argent que les gens se présentent pour la suite, il est peu probable qu’il rembourse sa dette envers Costello. L’entreprise devra obtenir un jugement, puis se démener pour mettre un privilège sur un appartement de Manhattan que Giuliani a mis sur le marché pour 6,5 millions de dollars.

Parmi les autres personnes qui pourraient être obligées de demander un paiement de cette manière figurent Ruby Freeman et sa fille, Shaye Moss, deux agents électoraux géorgiens poursuivant Giuliani pour diffamation lorsqu’il a suggéré à plusieurs reprises qu’ils faisaient partie d’un effort inexistant visant à voler les élections de 2020. Son manquement à se conformer à l’enquête préalable ordonnée par le tribunal a incité un juge fédéral à le tenir responsable de 133 000 $ de frais de justice des accusés. Il est toujours confronté à la phase pénale de l’affaire. Freeman et Moss devraient également être des témoins vedettes dans l’affaire Georgia RICO intentée contre Giuliani, Trump et 17 autres personnes.

Si Giuliani est reconnu coupable, l’accusation entraîne une peine minimale de cinq ans. Il n’aura au moins pas à craindre que son salaire de prison soit saisi pour dettes impayées. La Géorgie est l’un des six États où les condamnés ne sont pas payés du tout.

Mais bon, si Giuliani continue de devenir de plus en plus fou, il pourrait bien réussir une défense contre la folie.