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Le G20 publie des rapports encourageants sur les progrès des paiements transfrontaliers

Le G20 publie des rapports encourageants sur les progrès des paiements transfrontaliers

Depuis 2020, le G20 s’est engagé à rendre les paiements transfrontaliers plus rapides, plus transparents et moins coûteux. Cette initiative a rassemblé tous les acteurs autour de la table. Après plusieurs rapports d’étape et des travaux impliquant la Banque des règlements internationaux et son Comité des paiements et des infrastructures de marché (CPMI), le Fonds monétaire international et la Banque mondiale, le Comité de stabilité financière (FSB) publie deux rapports. Ils ont été remis aux ministres des Finances du G20 et aux gouverneurs des banques centrales, réunis les 11 et 12 octobre prochains à Marrakech, au Maroc.

Le premier rapport concerne les indicateurs et les sources de données permettant de les calculer, qui serviront à mesurer les progrès réalisés vers les objectifs définis pour les paiements de gros, de détail et les transferts d’argent. Le second rapport compile les résultats des travaux réalisés par les différentes entités impliquées dans la mise en œuvre de la feuille de route du G20 et définit les actions prioritaires à entreprendre pour atteindre ces objectifs.

«Des progrès encourageants»

«Pour la première fois, nous disposons de données permettant de mesurer jusqu’où nous devons aller pour atteindre les objectifs du G20 en matière de renforcement des paiements transfrontaliers», déclare Jon Cunliffe, gouverneur adjoint de la Banque d’Angleterre, président du CPMI et co-président du groupe de travail du FSB chargé de coordonner la feuille de route. «Il y a des signes de progrès encourageants, mais il reste encore beaucoup à faire. Une action continue et un engagement tant du secteur public que du secteur privé sont nécessaires. Le rapport de progrès et les indicateurs de performance publiés aujourd’hui aideront à cibler les actions nécessaires pour réaliser les progrès dont nous avons besoin.»

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En ce qui concerne les paiements de gros (supérieurs à 100 000 dollars), le rapport indique que 89% des transactions entre la banque émettrice et la banque bénéficiaire prennent une heure et 99% prennent une journée. Cependant, seuls 60% de ces opérations sont effectivement crédités sur le compte du bénéficiaire en une heure, 93% le sont le lendemain. Le temps est principalement perdu entre la réception du paiement par la banque du destinataire et le moment où son compte est crédité.

L’Afrique subsaharienne, région la plus touchée

Sur le marché des paiements de détail, le coût total moyen des transactions varie de 1,5% pour les paiements interentreprises à 2,5% pour les paiements de personne à personne (P2P), dans les deux cas au-dessus de la cible de 1%. Le G20 vise un coût maximal de 3% pour tous les corridors, mais 25% des corridors affichent des coûts moyens supérieurs.

L’Afrique subsaharienne, l’Amérique latine et la zone des Caraïbes sont les régions où envoyer de l’argent coûte le plus cher (respectivement 3,9% et 3,3% du montant envoyé). Les transactions vers l’Afrique subsaharienne et le Moyen-Orient-Afrique du Nord supportent les coûts les plus élevés, aux alentours de 2,5%. Plus de la moitié des frais sont des commissions de change, allant de 60% pour les paiements de personne à personne à 97% pour les paiements de particuliers à entreprises, avec des différences importantes selon les cas d’utilisation.

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Seuls 42% des prestataires rendent les fonds disponibles pour le bénéficiaire en une heure, alors que l’objectif de la feuille de route est de 75%. Ils sont 76% à créditer les bénéficiaires en une journée, bien en dessous de l’objectif de 100%. De plus, seulement 57% sont transparents sur les coûts et la rapidité des paiements transfrontaliers, par rapport à un objectif de 100%.

Payer 8,4% pour envoyer 200 dollars

Dans le domaine des transferts d’argent, le coût moyen d’un envoi de 200 dollars atteint 6,3%, alors que le coût cible est de 3%. L’indicateur “Cible du émetteur intelligent” (SmaRT) de la Banque mondiale est de 3,5%.

Plus le montant transféré est élevé, plus le coût moyen diminue : envoyer 500 dollars revient à 4,3% (2,5% selon le SmaRT). Le G20 vise un coût maximal de 5% pour tous les corridors, mais 20% d’entre eux sont plus chers (13,7% selon le SmaRT).

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C’est en Afrique subsaharienne que recevoir un transfert d’argent coûte le plus cher : 8,4% pour un transfert de 200 dollars et 6% pour 500 dollars. La région la moins chère est l’Asie du Sud, où le coût pour recevoir un transfert est de 4,6% pour 200 dollars et de 3,1% pour 500 dollars. De plus, 53% des prestataires de services rendent les fonds disponibles pour le bénéficiaire dans l’heure (contre un objectif de 75%) et 77% le lendemain, au lieu de 100%. Mais au moins, 98% des prestataires sont transparents sur le coût total et le coût du change.

En diffusant ces informations, le FSB vise à stimuler les échanges et à pousser les acteurs publics et privés à progresser vers les objectifs fixés dans la feuille de route du G20.
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