2024-12-28 17:19:00
Le négociant agricole lourdement endetté Baywa s’est mis d’accord avec les banques créancières et les deux principaux actionnaires sur une feuille de route pour une restructuration d’ici 2027.
L’accord de restructuration devrait être juridiquement contraignant au plus tard fin avril 2025, comprenant une restructuration du financement.
L’un des éléments de la restructuration est l’émission de nouvelles actions. L’augmentation de capital en numéraire avec droit de souscription pour les actionnaires existants devrait rapporter 150 millions d’euros.
Le conglomérat munichois Baywa, très endetté, est sur le point de faire les premiers pas vers le redressement financier espéré : l’entreprise s’est entendue avec les principales banques créancières et les deux principaux actionnaires sur une feuille de route pour une restructuration d’ici 2027.
Baywa a publié ce soir-là une annonce boursière obligatoire. L’accord de restructuration devrait être juridiquement contraignant au plus tard fin avril 2025, comprenant une restructuration du financement. L’entreprise est accablée de milliards de dettes, héritage d’une expansion rapide du crédit.
Augmentation de capital de plus de 150 millions d’euros
Baywa, née du mouvement coopératif, est le plus grand négociant agricole allemand. Le groupe joue un rôle important dans l’agriculture et l’approvisionnement alimentaire dans le sud et l’est de l’Allemagne. L’entreprise, vieille de 101 ans, exerce également ses activités en tant que prestataire de services et revendeur dans les secteurs de la construction et de l’énergie.
L’un des éléments du concept de restructuration est l’émission de nouvelles actions. L’augmentation de capital en numéraire avec droit de souscription pour les actionnaires existants de Baywa devrait rapporter à la société 150 millions d’euros. Les détails devraient être finalisés au premier trimestre de la nouvelle année.
Une importante participation en Autriche est vendue
La réduction attendue des effectifs de Baywa commence également : d’ici fin mars, l’entreprise souhaite vendre sa participation de près de 48 pour cent dans Raiffeisen Ware Austria (RWA), l’homologue autrichien de Baywa, pour 176 millions d’euros. Jusqu’à présent, les entreprises ont été impliquées de manière croisée dans une structure imbriquée.
La part de Baywa dans RWA va désormais revenir en Autriche et être reprise par une filiale de gestion d’actifs du groupe RWA. Le contrat associé a déjà été signé, mais l’approbation des autorités antitrust est toujours en attente.
Suppressions d’emplois et ventes
Début décembre, Baywa a annoncé des suppressions d’emplois à plus grande échelle : 1 300 des 8 000 postes à temps plein de la société mère Baywa AG vont être supprimés, ce qui correspond à 16 pour cent des emplois à temps plein du groupe en Allemagne. Baywa, représentée dans 60 pays, emploie plus de 23 000 personnes dans le monde.
La main d’œuvre étrangère va également diminuer en raison des ventes annoncées de certaines parties de l’entreprise. Début décembre, Baywa a également annoncé vouloir céder des participations significatives.
Outre RWA, les investissements les plus importants sont Baywa re, spécialisé dans la planification et la construction de centrales électriques vertes, le producteur de pommes néo-zélandais Turners & Growers et la société néerlandaise de commerce de produits agricoles Cefetra. Cependant, Baywa n’a fourni aucune information sur l’avenir de ces trois investissements ce week-end.
Le groupe a pris le relais
Baywa n’a développé ou racheté l’activité d’électricité verte et les investissements dans Cefetra et T&G qu’au cours de la dernière décennie. La dette résultant de cette expansion financée par l’endettement est devenue un véritable fardeau pour l’entreprise.
Un prêt syndiqué d’un plafond pouvant aller jusqu’à deux milliards d’euros aurait dû arriver à échéance en septembre 2025. Par ailleurs, la hausse rapide des taux d’intérêt des prêts depuis 2022, à laquelle la direction ne s’attendait pas, a conduit à un triplement des intérêts annuels dus. Sur les neuf premiers mois de 2024, Baywa affiche une perte nette de près de 641 millions d’euros.
De nouveaux contrats de financement pour la période allant jusqu’à la reprise financière espérée en 2027 devraient être conclus au plus tard fin avril. Selon Baywa, « la quasi-totalité des quelque 300 créanciers financiers » soutiennent les efforts de restructuration, comme l’a annoncé samedi l’entreprise dans un communiqué complémentaire.
avec dpa/jel
#géant #agricole #Baywa #accepte #plan #sauvetage #les #premières #étapes
1735398649