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Le gendarme turc qui tire aux Jeux comme à une foire et remporte une médaille d’argent

2024-08-03 01:15:19

Vendredi 2 août 2024

Yusuf Dikec s’est placé devant la cible, a ajusté ses lunettes « normales », a mis sa main gauche dans sa poche et a appuyé sur la gâchette. ‘Boom’. Médaille d’argent. Et à la maison avec « l’animal en peluche » sous le bras, comme s’il s’agissait d’une cabane de tir. Non. Il s’agissait de Jeux Olympiques à part entière, mais sans aucune épopée de son protagoniste. Plutôt un « antihéros », dont l’image a fait le tour du monde sur les réseaux sociaux. Car oui, dans une société où il semble légalement impératif de partager pompeusement tout aperçu de réussite sur Internet, l’image d’un gendarme turc à la retraite signant un acte valant une fortune comme si une telle chose était déconcertante. Et beaucoup.

Dikec, tireur d’élite turc de 51 ans et ancien officier de la gendarmerie turque, ne tremble pas dans les grands événements. Quoi de moins pour un vétéran. Ceux de Paris sont ses cinquièmes Jeux. Il y a déjà « callo ». Et bien sûr, il est sorti concourir comme quelqu’un à la maison. Il suffit de jeter un œil au reste de l’attirail dont étaient équipés leurs rivaux. Vêtements à la pointe de la technologie, lunettes de visée de précision, casques insonorisés très coûteux pour arrêter le rugissement des coups de feu… La médaille d’argent ne nécessitait pas autant d’instrument de tir chirurgical.

Sevval Ilayda Tarhan et Yusuf Dikec, pendant la compétition.

REUTERS

Dans le bruit assourdissant d’un stand de tir, l’athlète turc n’avait besoin que de peu d’attirail pour trouver la paix. Il a affronté l’épreuve avec un geste quelque peu neutre. Sans expression, bien que ses cheveux gris soient impeccablement coiffés, Dikec préfère les lunettes de vision aux lunettes de précision. Et quelques bons bouchons d’oreille de pharmacie pour ces casques interplanétaires inconfortables qui serrent et font transpirer vos oreilles. Vêtu d’un simple T-shirt blanc, il mit la main dans sa poche. Il a levé son arme, a visé, a tiré et a atteint la cible. Et bonjour, pour passer au deuxième tiroir.

Son héroïsme sans posture a été signé lors de l’épreuve du pistolet à air comprimé à 10 mètres, ce mardi, en compagnie de son partenaire Sevval Ilayda Tarhan, au centre de tir de Châteauroux. Ils n’ont été dépassés que par les tireurs serbes Zorana Arunovic et Damir Mikec. Le podium est complété sur la troisième marche par l’Inde, représentée par Manu Bhakey et Sarabjot Singh. “Je ne m’attendais pas à un tel niveau de reconnaissance”, a reconnu Dikec à son arrivée en Turquie. Et il a expliqué sa technique rudimentaire. “Comme je photographie avec les deux yeux ouverts, le matériel n’est pas très confortable pour moi.”

Et il y aura une sixième fois. Comme quelqu’un qui doit retourner à la fête foraine chaque été. «Ici, nous nous attendions également à remporter l’or et nous faisons partie des meilleures équipes de pistolet. J’espère que nous gagnerons à Los Angeles», a confirmé son partenaire olympique. Dikec va récidiver comme il vient de le faire à Paris. Pas d’attirail, main dans la poche, casquettes de pharmacie… Et ‘bang’. Prenons un autre « peluche » en métal.



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