2024-09-02 03:06:00
AGI – Les effets de la crise climatique n’épargnent même pas le glacier Fellaria, à Valmalenco dans le groupe de la Bernina. Le glacier, le troisième plus grand de Lombardie après celui d’Adamello et Forni, a perdu 46% de sa surface de 1850 (pic du Petit Âge Glaciaire) à aujourd’hui, passant d’environ 28 km à 13 km en incluant le versant suisse (Vedretta Palù ).
Entre 2022 et 2023, sa part la plus faible a enregistré un perte annuelle entre 5 et 8 mètres d’épaisseur. Au contraire, son grand lac proglaciaire, qui a commencé à se former après 2023 et est une particularité de ce glacier, s’est agrandi ces dernières années en raison des températures élevées pour atteindre une extension de 222 mille mètres carrés en 2024, soit l’équivalent de 30 terrains de football. Ceci est fait savoir Caravane des Glaciers 2024, la campagne nationale de Legambiente en collaboration avec Cipra Italia et avec le partenariat scientifique du Comité Glaciologique Italien (CGI), présentant les données fournies par Riccardo Scotti et Giovanni Prandi, respectivement directeur scientifique et président du Service Glaciologique Lombard (Sgl), sur à l’occasion de la IVe étape en Lombardie sur le glacier Fellaria. Un glacier qui, bien que non exempt de signes de souffrance, parvient néanmoins à faire preuve d’un dynamisme appréciable grâce à son très grand bassin d’accumulation situé à une altitude supérieure à 3 mille mètres. Ceci est également documenté par les time lapses créés par le Sgl grâce à l’utilisation d’images fournies par un réseau de webcams.
A l’occasion de cette étape, Legambiente et le CGI ont également mis le sujet à l’honneur. de l’overtourismequi caractérise de plus en plus les milieux de haute altitude et glaciaires, comme le glacier Fellaria : la présence de plus en plus de touristes pour des périodes de plus en plus courtes dans des endroits très fréquentés des Alpes devient un problème pour la nature et les habitants, lit-on dans la note de Carovana dei glaciers, selon lequel il est urgent d’ouvrir des tables de discussion entre institutions. Pour l’expliquer Vanda Bonardo, responsable nationale Alpes de Legambiente et président de Cipra Italia : « Si sur la Mer de Glace (observée dans la première étape), grisée et assombrie par le changement climatique, les touristes diminuent, pour le glacier Fellaria au contraire on parle même de surtourisme. Autour de ce glacier, extrêmement dynamique et donc assez dangereuxces dernières années, de nombreuses personnes, voire peut-être trop, se sont concentrées. Il s’agit d’une zone extrêmement fragile, quoique dangereuse, où même les traces géomorphologiques se confondent avec les traces anthropiques. De plus en plus souvent, en montagne, se pose le problème d’un rapport correct avec la nature qui, d’une part, nécessite de nouvelles formes de gouvernance et, d’autre part, nous interroge sur des aspects socio-anthropologiques dignes d’attention”.
“Malgré les très fortes chutes de neige du printemps (la moyenne pour l’ensemble de la Lombardie est positive de 74% par rapport aux vingt dernières années), le bilan de masse du glacier Fellaria ne sera guère positif – déclare Valter Maggi, président de l’Association Glaciologique Italienne. Comité -. Cette tendance semble s’inscrire dans la lignée de celle de nombreux autres glaciers de l’arc alpin.”
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