2023-05-13 15:20:09
Le président du gouvernement, Pedro Sánchez, a annoncé qu’en juin, le droit d’oublier le cancer serait garanti. Les associations de malades du cancer ont célébré une mesure qu’elles réclamaient
L’oubli oncologique a été évoqué par les associations de patients ces derniers mois pour éviter les discriminations envers les personnes ayant souffert de cette maladie.
Face à ce dossier, le Gouvernement va promouvoir la modification d’un décret-loi royal pour prévenir la discrimination à l’égard des anciens patients atteints de cancer, qui subissent désormais des conditions plus lourdes dans les contrats d’assurance et de crédit immobilier, et garantir ainsi le “droit à l’oubli de l’oncologie”. .
Aujourd’hui, à Séville, le président du gouvernement, Pedro Sánchez, a transféré son engagement de “mettre en œuvre immédiatement ce nouveau droit” aux représentants des différentes entités et associations de lutte contre le cancer qu’il a rencontrés à la délégation gouvernementale en Andalousie , ont rapporté des sources de Moncloa.
Rencontre de Sánchez avec les associations de patients
Sánchez a tenu cette réunion avec la Fédération espagnole des parents d’enfants atteints de cancer (FEPNC), l’Association espagnole contre le cancer (AECC), la Fédération espagnole du cancer du sein (FECMA), le Groupe espagnol des patients atteints de cancer (GEPAC) , le Marco Luna Association et l’Association affectée par le cancer de l’ovaire (ASACO).
Le ministre de la Santé, José Manuel Miñones, a également participé à la réunion.
À cette fin, le gouvernement encouragera la modification du décret législatif royal 1/2007, du 16 novembre, qui approuve le texte consolidé de la loi générale pour la défense des consommateurs et des utilisateurs et d’autres lois complémentaires, et de la loi sur l’assurance Contracter.
L’intention du gouvernement est qu’à partir de juin toutes les clauses fondées sur des antécédents oncologiques “qui excluent ou discriminent lors de la souscription de produits ou de services” soient déclarées nulles et interdisent qu’avoir souffert d’un cancer serve à “imposer des conditions plus lourdes aux contrats d’assurance”.
Par ailleurs, le Gouvernement envisage d’instaurer le droit de ne pas déclarer avoir été atteint d’un cancer lorsque ces anciens patients vont souscrire une assurance liée à un crédit immobilier.
Ces nouveaux droits bénéficieront à toutes les personnes ayant terminé leur traitement contre le cancer cinq ans avant la date de signature du contrat, sans rechute ultérieure, selon des sources de la Moncloa.
Évaluation positive de l’AECC de l’oubli oncologique
L’Association espagnole contre le cancer (AECC) apprécie très positivement l’annonce du président du gouvernement de réglementer le droit à l’oubli des patients atteints de cancer.
Dans un communiqué, cet organisme précise : “Cette annonce représente une grande avancée pour la protection sociale des patients atteints de cancer, puisqu’ils disposeront d’un cadre réglementaire qui les empêchera de se sentir obligés de déclarer leurs antécédents de cancer lors d’une demande d’assurance pour contracter des produits financiers ou services et qu’ils peuvent y accéder ».
On estime qu’en Espagne, plus de 2,2 millions de personnes ont été diagnostiquées avec un cancer tout au long de leur vie et le droit à l’oubli n’est pas le seul problème auquel elles sont confrontées, déclare l’AECC.
Les besoins sociaux croissants, la solitude non désirée, les problèmes de travail et les besoins de santé spécifiques augmentent la dimension des problèmes de ce groupe dans une société, comme celle de l’Espagne, qui est de plus en plus âgée, ajoute le communiqué.
Par exemple, la perte de travail et la réintégration professionnelle de plus en plus compliquée sont des aspects critiques pour les longs survivants. Selon les données de la Association espagnole contre le cancer21 % ont dû arrêter de travailler à cause de la maladie et 14 % ont dû changer d’emploi à cause de la maladie.
En ce sens, l’AECC souligne qu’il faudrait faciliter :
• La réinsertion professionnelle des patients atteints de cancer en offrant des incitations fiscales aux entreprises qui facilitent le retour à l’emploi, la permanence ou l’accès à l’emploi des personnes atteintes de cancer.
• Équilibre travail-vie personnelle et flexibilité pour les soignants des patients atteints de cancer, en particulier ceux qui sont en fin de vie.
Avec cette mesure, aussi importante que nécessaire, l’Espagne est à la pointe de l’Europe suivant dans le sillage des pays comme la France, la Belgique, les Pays-Bas, le Portugal, l’Italie et la Roumanie, ajoute l’AECC.
La FEPNC rappelle qu’il y a discrimination
De la FEPNC, ils ont rappelé qu’actuellement, l’Espagne est, avec Malte et l’Islande, l’un des pays du continent qui n’a pas encore appliqué la résolution du Parlement européen 2020-2267 (INI), dans sa recherche d’un monde stratégie qui élimine toute clause discriminatoire par les banques et les assureurs envers les patients qui ont eu un cancer.
Actuellement, les survivants du cancer sont confrontés à des augmentations de primes par les assureurs, au refus et au rejet d’hypothèques ou de prêts personnels, à la non-réponse des entités ou à la discrimination lorsqu’ils postulent à des emplois.
La FEPNC Il travaille depuis des mois à collecter des cas de discrimination, à travers les 23 associations de parents d’enfants atteints de cancer réparties dans toute l’Espagne, et à dénoncer cette réalité invisible.
En fait, certains de ces pays appliquent une table qui établit une période de temps pour chaque tumeur en fonction de leurs singularités.
Par exemple, le cancer du sein est limité à un an, le cancer de la thyroïde à trois ou le cancer du col de l’utérus à un, ce qui raccourcit encore les délais stipulés.
“Cet engagement donne l’égalité des chances et des droits aux patients atteints de cancer”, déclare le président de la Fédération espagnole des parents d’enfants atteints de cancer, Juan Antonio Roca.
Roca recuerda que, en la actualidad, “hay personas con antecedentes de cáncer infantil que sobrevivieron a la enfermedad sin recaídas posteriores y que, más de 20 años después, siguen siendo discriminados cuando piden una hipoteca, se sacan el carné de conducir o piden un assurance-vie”.
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