2024-12-05 12:10:00
(Madrid, 5 décembre 2024). Début octobre, 20 organisations sociales ont rencontré le président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, et la ministre de l’Inclusion, de la Sécurité sociale et de la Migration, Elma Saiz, pour lui faire part de leurs propositions afin que le Pacte européen sur la migration et l’asile se concentre sur les personnes et les droits de l’homme. Lors de cette réunion, le président et le ministre ont manifesté leur volonté d’impliquer la société civile dans les plans de mise en œuvre du Pacte en Espagne, dans le but d’examiner les analyses et propositions spécialisées et de garantir les droits de l’homme.
Cependant, et malgré l’étape importante que représente cette réunion, deux mois plus tard, ils n’ont toujours pas reçu la proposition des ministères compétents. Ils n’ont pas non plus pu accéder au projet de plan de mise en œuvre qui doit être présenté par l’Espagne avant le 12 décembre.
Le Pacte ne peut pas être compris comme quelque chose de éloigné et éloigné de la société et, en fait, sa mise en œuvre doit être cohérente et pleinement intégrée au développement des politiques migratoires de notre État, selon les organisations sociales. Cette nouvelle réglementation arrive pour l’Espagne à un moment de déploiement d’action politique, à travers l’approbation de la dernière réforme du Règlement sur l’Immigration et la prise en compte de la Proposition de Loi pour la régularisation des migrants. En outre, les deux processus ont bénéficié d’une large participation de la société civile, et cette caractéristique a été l’une des conditions assumées par le président pour la conception du plan de mise en œuvre du Pacte dans notre État.
Les 20 entités ont rappelé l’importance de la participation de la société civile au processus et la pertinence de la transparence dans celui-ci, dans un contexte particulièrement « inquiétant » et de plus en plus défavorable à la garantie des droits au niveau européen, après la proposition de la Commission européenne pour évaluer des « solutions innovantes » telles que la création de centres de détention dans des pays tiers, sur le modèle italien. Pour les entités, cela reviendrait à ajouter une tournure supplémentaire aux menaces que le Pacte fait déjà peser en termes de droits de l’homme, car « le principe de non-refoulement met clairement en danger la mort et le droit d’asile en Europe.
“L’Espagne a fait un pas en avant en rejetant ces initiatives et a une opportunité historique de prendre des mesures appropriées pour garantir la protection des migrants, en particulier dans le cas des filles et des garçons, en prenant ses distances avec les politiques migratoires ratées d’externalisation et de contrôle des frontières, qui en plus d’être contraires aux droits de l’homme, provoquent davantage de morts et de souffrances sur les routes migratoires. Il est également nécessaire que la participation de la société soit effectivement intégrée au processus pour que les droits de l’homme soient respectés. au centre, en répondant aux besoins et aux intérêts des migrants qui pourraient participer directement au processus de consultation souhaitable”, déclarent-ils.
Pour que cet engagement devienne réalité, ils rappellent que l’Espagne doit maintenir les garanties et les normes maximales de protection prévues dans le système juridique espagnol, ainsi que garantir le respect des traités internationaux sur les droits de l’homme signés par tous les États membres de l’Union européenne. Pour atteindre cet objectif, le Plan de mise en œuvre du Pacte en Espagne doit envisager de préférence des mesures qui ne constituent pas une privation de liberté, en plus de garantir une assistance juridique gratuite dans toutes les phases de la procédure, une analyse individualisée des demandes, des soins de santé adéquats par des équipes spécialisées, la droit à un interprète et traitement des demandes selon la procédure ordinaire lorsque des besoins particuliers ou des situations de vulnérabilité sont détectés lors des procédures aux frontières,
entre autres propositions.
Il est également essentiel de garantir que les normes de protection des personnes en situation de vulnérabilité promues par le système de soins humanitaires continuent d’être maintenues. Dans le cas de l’enfance, il est essentiel que, entre autres, l’unité familiale soit garantie et que les présomptions de minorité soient respectées pour tous les garçons, filles et adolescents qui accèdent au territoire.
De même, ils soulignent l’importance de créer un mécanisme indépendant de contrôle des droits de l’homme dans la gestion des frontières, tel qu’établi dans le Pacte, avec la participation de la société civile.
Enfin, ils soulignent qu’il est nécessaire de disposer d’un système préparé, dimensionné et doté d’une approche structurelle pour répondre de manière adéquate aux urgences et éviter les dérogations et exceptions aux règles d’asile, comme le prévoit le règlement de crise et de force majeure, qui peut prévenir efficacement accès à la protection pour les demandeurs d’asile et les réfugiés.
ORGANISATIONS SIGNATURES
Accem, Alliance pour la solidarité / ActionAid, Alboan, Amnesty International, Andalucía Acoge, Association Rumiñahui, Commission espagnole d’assistance aux réfugiés (CEAR), CONVIVE Fundación Cepaim, Coordinateur des organisations de développement, Croix-Rouge espagnole, Fondation Entreculturas, Irídia -centre pour la défense des droits humains, Médecins du Monde, Médecins Sans Frontières, Mouvement pour la Paix -MPDL-, Institut Novact de Non-violence, Oxfam Intermón, Plateforme des organisations d’enfants (POI), Red Acoge, Salud por Derecho, Save the Children, Jesuit Migrant Service-SJM, Stop Mare Mortum.
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