Le gouvernement Legault lance une opération visant à doubler le nombre de demandeurs d’asile accueillis à Québec afin de soulager la pression sur la capacité d’accueil de Montréal et de répondre aux besoins en main-d’œuvre dans la capitale nationale. Un premier bus de nouveaux migrants est arrivé à Québec la semaine dernière. La ministre de l’Immigration, Christine Fréchette, accompagnée par l’Agence QMI, est allée à leur rencontre mardi. Josué Kabongo, un jeune demandeur d’asile congolais, a été impressionné lorsque Mme Fréchette s’est arrêtée pour discuter avec lui. “À 21 ans, tout est possible”, a déclaré la ministre en souriant. “Ça se passe bien”, a opiné Josué. “Mais il faut prendre son temps, faire des choix judicieux.”
Le jeune homme fait partie de la première cohorte de 12 demandeurs d’asile ayant choisi de quitter Montréal pour s’installer dans la capitale nationale dans le cadre d’un projet pilote récemment lancé par le gouvernement. Au cours des prochains mois, 540 personnes feront comme lui, ce qui doublera le nombre de demandeurs d’asile accueillis à Québec chaque année. Chaque mercredi depuis le début du mois de novembre, un bus en provenance de la métropole dépose une douzaine de migrants irréguliers à Québec, où ils sont logés et nourris par le centre multiethnique en attendant de trouver un endroit où s’établir.
Le gouvernement offre également des incitatifs pour convaincre ces migrants de s’installer à Québec, notamment un accompagnement pour trouver un emploi, une aide sociale d’urgence de 850 $ par mois, ainsi qu’une allocation de 230 $ par semaine pour suivre des cours de français. Une cagnotte de 15 M$ est prévue pour cette opération au cours des trois prochaines années.
Le centre multiethnique de Québec, qui accueillait déjà 500 demandeurs d’asile avant ce projet, fait de gros efforts pour offrir aux migrants des repas qui leur plaisent. Cependant, cela s’avère parfois difficile car les aliments utilisés doivent être adaptés aux goûts et besoins spécifiques des migrants. Le centre tente de s’adapter à ces besoins, tout en soulignant le besoin que le fédéral répartisse équitablement les demandeurs d’asile dans l’ensemble du Canada pour soulager la pression sur les ressources à Montréal et Québec.
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