Le graphène peut être converti en semi-conducteur

Remplacement du silicium : un groupe de recherche a réussi à transformer le graphène semi-métallique en semi-conducteur. Cela ouvre la porte à la microélectronique pour les fines couches de carbone

DLes fabricants d’ordinateurs recherchent de toute urgence un remplaçant pour leur bête de somme, le silicium semi-conducteur. La vague de miniaturisation, qui produit depuis soixante-dix ans des puces informatiques toujours plus puissantes, atteint ses limites. Les plus petites structures des transistors en silicium des processeurs ne mesurent que deux à trois nanomètres, ce qui correspond à une dizaine de diamètres d’atomes. Il ne peut guère être plus petit, pour des raisons techniques et physiques. On peut alors s’attendre à des effets perturbateurs de la mécanique quantique et à des courts-circuits, qui altèrent la fonctionnalité d’une puce électronique. Lorsque les électrons de conduction se faufilent à travers les structures étroites, beaucoup de chaleur est générée, ce qui nécessite des techniques de refroidissement coûteuses. De plus, les processus de fabrication des processeurs modernes deviennent de plus en plus complexes et coûteux.

Afin d’améliorer encore les performances des puces informatiques et de réduire les besoins énergétiques, les scientifiques s’appuient de plus en plus sur de nouvelles architectures de puces, mais surtout sur d’autres matériaux. Les alliages tels que le germanium-étain et les semi-conducteurs dits composés tels que l’arséniure d’indium, ainsi que les nanotubes de carbone semi-conducteurs, sont très populaires.