Le groupe Wagner : menace croissante et négociations avec les dirigeants russes et syriens

“Le groupe Wagner représente une menace encore plus grande à présent”

Un blogueur militaire russe affirme que l’armée russe a tenté d’empêcher une rotation des troupes du groupe Wagner en Syrie. La milice voulait rapatrier du personnel d’Afrique en Syrie en passant par la base aérienne de Khmeimim, un aérodrome militaire utilisé par l’armée de l’air russe. Cependant, le ministère russe a refusé de donner son accord. Suite à ce refus, Wagner a demandé l’aide du ministère syrien de la Défense, lui demandant l’autorisation d’atterrir à l’aéroport militaire de Tiyas. Pour contrer cette opération de Wagner, le ministère russe de la défense a placé des véhicules sur la piste pour empêcher tout atterrissage. Des hélicoptères ont ensuite décollé pour menacer l’avion. Finalement, les responsables du groupe Wagner en Syrie ont dû contacter rapidement le vice-ministre russe de la défense, le colonel général Yunusbek Yevkurov, qui a finalement donné son accord pour l’atterrissage.

Qui est cet homme, surnommé l'”empoisonneur de Poutine” et rival de Prigojine, pressenti pour prendre les commandes du groupe Wagner?

Selon l’Institut pour l’étude de la guerre (ISW), un groupe de réflexion américain, le fait que les dirigeants du groupe Wagner en Syrie aient pu négocier avec les dirigeants des forces armées russes et syriennes montre “que certaines parties du groupe Wagner sont encore capables d’avoir un leadership cohérent et peuvent donc fonctionner plus ou moins indépendamment du ministère russe de la Défense”. Cependant, cette nouvelle ne plaît pas au ministère russe qui semble être “sérieusement préoccupé” selon le groupe de réflexion, et voudrait éviter toute insubordination.