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le harcèlement au travail enfin pris au sérieux

le harcèlement au travail enfin pris au sérieux

Avec la sortie, en mai dernier, de la loi introduisant désormais la notion de harcèlement au travail au Luxembourg, les frontaliers se trouvent mieux armés en cas de litige avec leur employeur. Sur le papier, en tout cas. Une conférence donnée à Thionville ce samedi a permis de leur donner une boîte à outils.

Emmanuel Corréia

Aujourd’hui à 05:00

Un grand pas pour le Luxembourg et les salariés y travaillant, notamment les frontaliers. Inscrite au programme de la coalition en 2018, la loi sur le harcèlement moral au travail, portée par le ministre du Travail Georges Engel, a été votée en mai dernier. Une date à marquer d’une croix blanche, malgré les parades utilisées par les employeurs, plus enclins à vouloir sortir le porte-monnaie et négocier les départs des salariés.

Ce samedi, sous l’impulsion de la Maison du Luxembourg, une conférence fort intéressante en matière de législation a attiré certes peu de monde, mais a permis au public de découvrir la palette des possibilités ouvertes à ceux qui ressentent un mal-être sur leur lieu de travail dû à des insultes, moqueries, rabaissements…

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Le soutien de deux associations

Au micro, des professionnels issus du monde associatif, ceux de Frontaliers Grand Est et de Mobbing asbl. Deux structures d’accord sur un principe qui fait le distinguo entre conflit avec son employeur et harcèlement à proprement parler. « La définition du harcèlement induit la notion de répétition dans le temps, sur la durée », s’accordent les deux responsables des structures.

Selon l’article L.246-2, « constitue un harcèlement moral à l’occasion des relations de travail toute conduite qui, par sa répétition ou sa systématisation, porte atteinte à la dignité ou à l’intégrité psychique ou physique d’une personne ».

Le middle management harcèle le plus

« Souvent, le harcèlement commence de façon anodine, par le fait de ne pas dire bonjour, de tourner les yeux, et peut prendre d’autres proportions, comme la mise au placard, le fait de ne plus donner de travail au salarié (bore-out), voire de lui imposer une masse de travail telle qu’il craque », exposent les directeurs de Frontaliers Grand Est et de Mobbing asbl.

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Dépressions, idées suicidaires peuvent alors surgir dans le quotidien des employés assujettis aux lois du travail grand-ducales. Une vérité dans ce constat : ce sont les cadres du middle management qui harcèlent le plus.

Un accompagnement au plus près

Pour caractériser le harcèlement au travail, une procédure d’analyse est nécessaire, basée tout d’abord sur un rapport chronologique des faits (preuves, courriels…). Assistée gratuitement par Frontaliers Grand Est et Mobbing asbl, la victime, selon ses intentions, peut déposer plainte auprès des l’ITM, l’Inspection du travail et des mines, laquelle sanctionne à coups d’amendes l’employeur qui ne respecte pas son devoir de protection du salarié. Elle a recensé 35 plaintes en 2022.

Le salarié peut aussi tenter une négociation avec son employeur. Un usage très courant de l’autre côté de la frontière. Mais gare ensuite à l’ouverture de ses droits en matière de chômage. Ce volet, souvent méconnu des frontaliers, peut être clairement expliqué aux intéressés lors d’un entretien avec les membres des associations.

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2023-10-15 06:00:00
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