Par Marie Lemaistre
Publié le
15 Avr 24 à 7:50
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Ce vendredi 26 mars 2024une épaisse brume a envahi le parc de Rouelles au Havre. Rien de tel que d’être en intérieur pour discuter jardin.
Cela tombe bien. Une fois par mois, Ludovic Auger, formateur en permaculture, distille ses conseils, suivant les saisons, lors des ateliers jardinage durable de la Communauté urbaine organisés à la ferme de la Bouteillerie.
Les plantes sauvages ont aussi un intérêt
Carnets ouverts, stylos à la main, une trentaine d’habitués écoutent attentivement et questionnent celui que tout le monde appelle affectueusement Ludo. « En ce moment, il y a pas mal de cueillettes de plantes sauvages à faire », glisse l’intéressé, prêt à délivrer ses meilleures recettes à ceux qui pensent que les adventices sont les pires ennemies des jardiniers.
« C’est l’époque où elles sont les meilleures, les plus riches en minéraux et plutôt que de désherber, on y trouve son intérêt. » En laissant macérer un mois une bonne quantité de boutons de pissenlit (non fleuris), dans un bocal fermé avec du vinaigre de cidre, on obtient ainsi un parfait condiment. « Cela remplace les câpres », estime-t-il.
Celui qui est aussi maître composteur conseille de mixer les feuilles et les fleurs du lierre terrestre avec du fromage de chèvre, « sur des toasts grillés ça vous fait un super apéro parce que les fleurs violettes donnent de la couleur et ça laisse un bon petit goût parfumé. » C’est le moment car la plante est reconnaissable grâce à sa floraison.
Pas de doute, Jeanine l’a bien identifié. « Qu’est-ce que c’est envahissant ! », souffle la Havraise. « Oui mais c’est un super couvre-sol. Au pied des haies, il vaut mieux le laisser, cela maintient le sol au frais », recommande le spécialiste.
Des enseignements variés tirés des questions des participants
On attaque les travaux de jardinage, en évoquant l’entretien des vivaces. « Ce sont des plantes qui vont rester en place pendant plusieurs années, donc elles ont tout intérêt à avoir une place importante au jardin », rappelle le spécialiste.
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D’ailleurs, la plupart sont de plein soleil et ne réclament pas beaucoup d’eau. Attention toutefois au développement de la plante lors de l’achat (pour ne pas ombrager le reste du massif), et à sa période de floraison. « En vivace, on est capable d’avoir des fleurs du 1er janvier au 31 décembre », vante-t-il.
Enfin, au bout de quatre à cinq ans en terre, c’est le moment de les arracher « pour permettre de régénérer les souches ». Racine de liseron, d’ortie ou de ficaire… Inspectez le sol, puis mélangez la terre avec du compost ou du fumier, avant de replanter (non sans avoir d’abord divisé vos pieds).
Côté potager, la tomate sous abri a eu la cote en mars. Place, dans la deuxième quinzaine d’avril, aux cucurbitacées (courges, potimarron, butternut, spaghettis). Si les jardiniers amateurs veulent encore de quoi s’occuper, la fabrication des nichoirs à oiseaux fait partie des travaux de saison.
Une distribution gratuite de compost
La période est aussi propice à la réalisation des purins de prêle, de consoude ou encore d’ortie, arme puissante dans la lutte biologique contre les insectes.
Enfin, et il ne le répète jamais assez. L’artisan invite aussi à se servir de la tonte de pelouse et des résidus de tailles d’arbustes, après broyage, pour faire du paillage qui pourra servir au potager ou encore à créer des allées.
« Quand on les valorise, c’est une ressource et non plus un déchet », s’enthousiasme le professionnel.
Ateliers jardinage durables sans inscription, gratuit. Prochaine séance vendredi 19 avril, de 14 à 17 heures.
2024-04-15 08:50:03
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