Le Havre. La nouvelle directrice du MuMa a participé à une découverte importante

C’est un retour aux sources pour Géraldine Lefebvre ! A 53 ans, elle a été nommée directrice du Musée d’art moderne André-Malraux vous êtes au Havre (Seine-Maritime)le 3 janvier 2024, succédant ainsi à Annette Haudiquetpartie à la retraite il y a un an.

C’est en effet au MuMa que cette diplômée de l’École du Louvre y a débuté sa carrière « en tant qu’attachée de conservation du patrimoine et directrice adjointe entre 2004 et 2015 ».

« Je suis ravie de retrouver l’équipe du MuMa »

« Je suis ravie de retrouver l’équipe du MuMa, une équipe composée de personnes qui ont chacune dans son domaine un très haut degré d’expertise. C’est une chance ! », se réjouit Géraldine Lefebvre, qui aura notamment la lourde tâche de construire le nouveau projet scientifique et culturel de l’établissement qui définira le musée idéal de demain.

Spécialiste de l’impressionnisme et de Claude MonetGéraldine Lefebvre a, récemment, participé à la découverte d’informations importantes concernant Impression, soleil levant réalisé le 13 novembre 1872 au Havre par le célèbre peintre : à savoir le lieu, le jour et l’heure exacts auxquels le tableau vue le jour.

« On avait très peu d’éléments sur la vie de Monet en 1872 »

La directrice du MuMa revient sur ce « formidable projet d’équipe ». « En 2012-2013, le musée Marmottanqui conserve le chef d’œuvre, décide d’organiser une grande exposition. Impression, soleil levant est à l’honneur. La conservateure Marianne Mathieu [NDLR : directrice scientifique du musée parisien] décide d’organiser une exposition centrée sur ce chef d’œuvre mais beaucoup de questions demeuraient sur le tableau : soleil levant, soleil couchant, la datation… On avait très peu d’éléments sur la vie de Monet en 1872 et donc tout restait à construire : par exemple où se trouvait exactement Monet dans le port du Havre ? que représente-t-il ? »

C’est alors que Marianne Mathieu se déplace au musée du Havre à la rencontre de Géraldine Lefebvre. « Nous avons travaillé en collaboration toutes les deux et construit une équipe scientifique avec des géographes, des archivistes, des ingénieurs du port du Havre et avec un astrophysicien, Donald Olson, que j’avais rencontré en 2010 au Havre. Et à ce moment-là, Donaldson m’avait expliqué qu’il datait une œuvre d’un coucher de soleil de Monet à Etretat », raconte-t-elle.

Donald Olson intègre ainsi l’équipe pour lever le voile sur les mystères de la toile. « Nous avons travaillé en équipe pendant un an pour retrouver tous les éléments en partant bien sûr de l’œuvre. Les motifs qui sont apparus, la hauteur de la marée… ont été des indices qui nous ont permis de retrouver le jour précis où cette œuvre a été peintre puisque les relevés des marées étaient présents dans les almanachs du commerce ici au Havre, les relevés météorologiques de l’observatoire de Paris étaient pris au jour le jour dans le port du Havre… donc on a pu précisément dater le tableau de Claude Monet du 13 novembre 1872, à 7 h 35. »

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