Par Marie Lemaistre
Publié le
13 Mar 24 à 13:39
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L’opération de récupération du class 40 Sogestran Seafrigo est quasiment terminée. Ce mercredi 13 mars 2024le bateau se trouve à 900 milles nautiques des Antilles. Il devrait arriver en Martinique dans six jours environ.
« On est arrivé sur zone mardi 12 mars« , raconte Cédric Chateau, directeur sportif à la Normandy Elite Team. Lui et Guillaume Pirouelle, accompagnés d’autres skippers, partenaires et techniciens, sont partis du Havre (Seine-Maritime) dans l’objectif de rallier le bateau, touché par la foudre dimanche 3 mars avec les Manchois Pierrick Letouzé et Noa Geoffroy à son bord.
Un bateau en dérive sur l’Atlantique
Pierrick Letouzé et Noa Geoffroy arrivés à Cherbourg mardi
Après 12 heures nécessaires pour identifier leur position et les secourir, les navigateurs avaient pu être accueillis, sains et saufs, à bord d’un cargo en route pour Panama. Trois cargos avaient été déroutés dans cette opération de sauvetage dirigée principalement par les garde-côtes américains. Les skippers ont pu ensuite rallier le port de Cólon, où des proches étaient venus les rejoindre, avant de reprendre l’avion en direction de Cherbourg, où ils sont arrivés mardi 12 mars.
Après le sauvetage des navigateurs, le bateau, dont la balise de détection fonctionnait toujours, continuait de dériver sur l’Atlantique. L’équipage Havrais a pris l’océan a bord d’un catamaran depuis la Martinique afin d’aller au devant.
« On a eu un premier contact visuel vers 16h30 (heures antillaises, 21h30 heures françaises) mardi, retrace le directeur du pôle de régatiers de haut niveau. « À 17h20, on a pu monter à bord. »
Le bateau flotte « à belle hauteur », avec quasiment aucune pénétration d’eau à l’intérieur. Après avoir eu à gérer un début d’incendie, les navigateurs ont eu le temps de colmater une brèche qui s’était formée, avec de la résine, afin de sécuriser le bord. « En revanche, il y avait un peu de dégâts sur le mât, sur la coque aussi et l’électricité et l’électronique ne fonctionnaient pas », décrit Cédric Chateau.
Un diagnostic à établir avant d’entreprendre un retour
Pour l’heure, les membres de l’équipage n’ont toujours pas eu le temps de faire un diagnostic précis.
On avait peur de ne pas arriver avant la nuit, ça s’est joué à une heure près. On a gagné 12 heures, car ça aurait été trop dangereux de monter à bord. On n’a pas eu non plus les meilleures conditions puisqu’on a eu une petite dépression qui nous a levé un peu de mer, des vagues de 2,5/3 mètres de haut. On a principalement vérifié que le bateau pouvait être tracté sans abîmer l’accastillage, on a fait différents tests pour vérifier que le remorquage se passe bien durant la nuit,
Cédric Chateau,directeur sportif à la Normandy Elite Team.
Les premières observations de la coque rassurantes
Le « gros diagnostic » est prévu pour ce mercredi. « Mais les premières observations de la coque sont plutôt rassurantes », poursuit Cédric Chateau.
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L’objectif à présent est de rallier le port de Marin, en Martinique, là où le catamaran a été loué. Ensuite, il faudra rallier la France métropolitaine.
« Dans l’état où il est, c’est inenvisageable de le faire traverser l’Atlantique compte tenu les conditions dépressionnaires qu’on peut trouver, ajoute le directeur sportif. On va essayer de faire sortir le bateau de l’eau et voir quelles sont les différentes étapes à suivre pour le réparer. On a prévu de prendre l’avion mardi soir mais je pense qu’il va falloir qu’on décale. On va essayer de mobiliser des équipes de métropole pour entreprendre les réparations sur site. »
Une fois « solide », le bateau pourra être remis à l’eau, et naviguer en direction soit de la métropole, soit de Québec, où il est prévu qu’il participe à la course Québec Saint-Malo, le 30 juin.
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2024-03-13 15:39:37
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