“Le Hezbollah doit se venger, mais il craint de faire le jeu de l’ennemi”

Avec plusieurs barrages de roquettes contre le nord d’Israël jeudi, le Hezbollah a montré qu’il n’était pas mis hors de combat par l’adversité. Mais psychologiquement, les poursuites sont perceptibles, dans les médias et en ligne. L’ambiance dans les cercles du Hezbollah peut être comparée à celle qui régnait en Israël dans les jours qui ont suivi l’attaque du Hamas en octobre : les gens s’arrachent les cheveux de colère, d’humiliation et de frustration sans fond d’être tombés dans un piège aussi simple.

Comme souvent auparavant Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, est en proie à des impulsions opposées. Soit il riposte immédiatement et se lave le nez, mais il peut alors commettre des erreurs dont Israël se servira. Ou il peut attendre qu’une cible de grand prestige apparaisse.

Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, prononce un discours télévisé le 6 août de cette année.

Photo : Marwan Naamani/ZUMA Press Wire/Shutterstock

Le Hezbollah pourrait venger les explosions des téléavertisseurs et des talkies-walkies. Des missiles balistiques contre les raffineries de pétrole de Haïfa ou contre les centrales électriques israéliennes provoqueraient le chaos. Mais si une telle attaque devient trop douloureuse, le génie sortira de la bouteille et Israël réagira de la même manière contre les infrastructures du Liban.

C’est le Hezbollah Talon d’Achille. L’organisation, étroitement liée à l’Iran, est en même temps la force politique la plus importante du Liban. C’est à contrecœur qu’il veut se faire haïr au sein des groupes ethniques chrétiens et musulmans sunnites, où l’antipathie à l’égard du Hezbollah est la plus intense.

Une vengeance idéale pour Nasrallah serait de tuer les dirigeants israéliens de la même manière qu’Israël tue les dirigeants du Hezbollah.

Une vengeance idéale pour Nasrallah serait de tuer les dirigeants israéliens de la même manière qu’Israël tue les dirigeants du Hezbollah. La censure israélienne a rendu public ce qui était connu depuis longtemps : une explosion il y a un peu plus d’un an dans un parc de Tel Aviv était une tentative du Hezbollah de tuer l’ancien ministre de la Défense Moshe Yaalon. La mine a été déclenchée prématurément, lorsque les Arabes israéliens recrutés pour cette tâche ont confondu Yaalon avec une autre personne.

Jeudi, il a été annoncé qu’un juif israélien a admis avoir été engagé par l’Iran pour tuer le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d’autres dirigeants. L’homme, âgé de 72 ans, a été emmené caché dans un camion depuis la Turquie vers l’Iran, où il a reçu des instructions.

Un portrait du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah devant l'ambassade du Liban à Téhéran, en Iran.

Un portrait du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah devant l’ambassade du Liban à Téhéran, en Iran.

Photo : Sobhan Farajvan/Sipa

Les cyber-opérateurs iraniens, qui se font généralement passer pour des Occidentaux, souvent pour des femmes, tentent constamment d’établir des contacts avec des soldats et des civils israéliens. La Brigade iranienne de Jérusalem et le Hezbollah sont entièrement coordonnés et ont des liens avec des gangs du crime organisé en Occident et en Amérique latine qui entreprennent des missions de reconnaissance en leur nom. Dans de nombreux pays, les ambassades israéliennes sont totalement ou partiellement fermées pour ne pas constituer des cibles.

Ce serait bien sûr plus facile pour attaquer des Israéliens ou des Juifs dans des pays autres qu’Israël. Mais cela pourrait mettre en péril les relations extérieures de l’Iran. Cela peut aussi mal se passer d’une autre manière. La plupart des pays occidentaux utilisent la technologie israélienne en matière de cybersécurité et de lutte contre le terrorisme, et les attaques soutenues par l’Iran sur leur sol renforceraient probablement la coopération avec Israël.

L’endroit naturel pour des représailles à l’heure actuelle est l’extrême nord d’Israël, où plusieurs divisions d’élite ont été déplacées de Gaza ces derniers jours.

L’endroit naturel pour des représailles à l’heure actuelle est l’extrême nord d’Israël, où plusieurs divisions d’élite ont été déplacées de Gaza ces derniers jours. Le missile russe Kornet, développé pour briser les blindages, est également une arme redoutée contre les humains en raison de sa précision.

Les commandos du Hezbollah sont devenus des spécialistes du Kornet pendant la guerre civile syrienne, et l’ont démontré à plusieurs reprises également contre des cibles israéliennes. Les soldats israéliens les plus proches de la frontière apprennent sur quels tronçons de route et sous quels angles ils sont exposés à l’arme.

2024-09-19 19:00:37
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