2024-12-15 21:08:00
La Suisse a terminé le tournoi à quatre pays avec une victoire 1-0 contre la Finlande et a ramené l’attention sur le sport. Les querelles autour du président de l’association devraient appartenir au passé.
Désormais, c’est Patrick Fischer qui dirige à nouveau ses joueurs et non l’association.
La période de Noël est aussi celle de la Coupe Spengler. Au moins, la partie de la population suisse qui s’y connaît en hockey sur glace est fascinée par les Grisons pendant les vacances. Ce sont des jours où le hockey sur glace suisse peut montrer son meilleur côté.
Une semaine plus tôt, les Swiss Ice Hockey Games, le tournoi suisse de l’Euro Hockey Tour, avaient lieu ce week-end à Fribourg. Les Suisses font partie de la série de tournois depuis trois bonnes années et la Russie en a été exclue. Ils ont attendu dimanche pour remporter leur première victoire à domicile.
Le début du tournoi de cette année a également été décevant. Une défaite 1:4 contre la Suède jeudi a été suivie d’une défaite 0:2 contre la République tchèque, championne du monde, samedi. L’entraîneur national Patrick Fischer n’a pas lésiné sur les critiques à l’égard de ses propres joueurs après des prestations sans effusion de sang.
L’écart en équipe nationale reste important
Pour les trois matchs, Fischer a convoqué onze joueurs de l’équipe qui a remporté au printemps à Prague la troisième médaille d’argent de la Suisse à la Coupe du monde au cours des onze dernières années. Comme toujours, les joueurs de la LNH, qui n’ont pas reçu d’autorisation pour les matchs du championnat en cours, manquaient à l’appel.
Il existe toujours un écart évident entre les matchs avec et ceux sans joueurs étrangers. Cela est particulièrement évident à l’offensive. Après la défaite 2-0 de samedi contre la République tchèque, Fischer a spécifiquement critiqué le comportement offensif. Il a même menacé d’abandonner le style de jeu créatif qui était devenu la marque de fabrique de l’équipe nationale sous son règne et de revenir à l’ancienne ligne peu spectaculaire.
L’entraîneur a ainsi retrouvé verbalement le terrain dans lequel il se trouve chez lui et qui fait partie de sa compétence clé : le sport. Au cours des derniers jours et semaines, il s’est exprimé inhabituellement souvent sur d’autres sujets. Les turbulences au sein de l’association ont également eu un impact durable sur le travail de Fischer. Le populaire Zuger s’est fait le porte-parole de la faction qui a poussé au remplacement de l’impopulaire président Stefan Schärer. Fischer a déclaré à la NZZ que des événements s’étaient produits qui rendraient très difficile la poursuite de la coopération entre lui et le président.
Avant la Coupe du Monde à Prague, Schärer était évidemment déterminé à remplacer Fischer en cas de nouvelle défaite en quart de finale. La victoire 3-1 en quarts de finale contre un adversaire craintif, l’Allemagne, a été un coup libérateur pour l’entraîneur et son équipe, qui a coupé les voiles à Schärer. Après la victoire contre les Allemands, il se serait approché de Fischer et lui aurait dit : « Tout le monde a de la chance à un moment donné. » Schärer a par la suite nié cette affirmation à plusieurs reprises et l’a rejetée comme un malentendu. Fischer s’en tient cependant à son récit et l’exprime à plusieurs reprises, y compris à la NZZ.
Il était d’autant plus étonnant que Schärer et Fischer se soient assis à table peu de temps après et aient accordé une interview commune au « Blick ». Fischer a notamment déclaré à ce sujet : « Il s’est passé beaucoup de choses la semaine dernière. Et cela a donné une fausse image. Lorsque Stefan est devenu président, cela a été incroyablement difficile. La situation entre l’association et la ligue était tendue. Il y avait des exposants qui ne s’entendaient plus.”
Certains se demandent : quel rôle joue Patrick Fischer ? Et est-ce vraiment le travail de l’entraîneur national de définir la politique de l’association ? Fischer est une personne extrêmement empathique. Il a constaté à quel point une partie du personnel du siège de l’association souffrait du style de leadership du président. Le sélectionneur national a donc assumé un rôle qui n’était fondamentalement pas le sien et a même menacé de déclencher une grève.
Une foule décevante à Fribourg
Aujourd’hui, Swiss Ice Hockey veut regarder vers l’avant et laisser derrière lui les turbulences entourant le président démissionnaire. Swiss Ice Hockey est dirigé par intérim par le vice-président Marc-Anthony Anner. Le Vaudois est issu du hockey sur glace amateur. D’une part, il relie les régions linguistiques, d’autre part, il constitue une interface entre le sport amateur et professionnel. Mais il ne peut pas diriger l’association sur le long terme. Les statuts de Swiss Ice Hockey exigent que le président soit nommé par les clubs professionnels.
Le temps presse pour trouver un successeur. Les Championnats du monde à domicile à Zurich et à Fribourg auront lieu dans un peu plus d’un an. D’ici là, il reste encore beaucoup à faire, sur et hors glace. Ni l’équipe ni le public fribourgeois ne sont déjà en forme pour la Coupe du monde. De grosses interruptions ont eu lieu lors du tournoi à la BCF Arena, où les spectateurs des matchs de Gottéron ont failli leur arracher leurs billets des mains. Au total, 16.432 spectateurs ont assisté aux trois matchs de l’équipe de Fischer, soit une moyenne de 5.477. Ce fut une amère déception.
Mais deux des trois apparitions de l’équipe nationale ont également été décevantes. Les Suisses n’ont marqué que deux buts. Le deuxième d’entre eux dimanche par Christoph Bertschy a suffi pour une victoire 1-0 contre la Finlande et lors du neuvième match pour la première victoire des Suisses à domicile sur l’Euro Hockey Tour. C’était un petit pas en avant. Mais rien de plus.
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