Le JDD accusé d’avoir écrit une lettre ouverte de familles de victimes au président Macron

Le JDD accusé d’avoir écrit une lettre ouverte de familles de victimes au président Macron

Le premier numéro du nouveau JDD fait beaucoup parler de lui, et pour de mauvaises raisons. En plus d’avoir utilisé une photo de une qui confond deux faits divers et qui pourrait entraîner une plainte contre l’hebdomadaire, la rédaction est maintenant accusée d’avoir écrit elle-même la “lettre ouverte de familles de victimes au président de la République” qui fait la une du journal. C’est le journaliste Denis Masliah du Dauphiné libéré qui révèle cette information.

Selon lui, des familles de victimes iséroises ont co-signé une lettre ouverte adressée au président Macron et publiée dans le JDD. Mais en réalité, il s’avère que cette lettre a été rédigée par la journaliste Charlotte d’Ornellas, collaboratrice de CNews et du JDD. Cette information a été confirmée par l’avocat de la famille d’Enzo, une des victimes, qui affirme que Charlotte d’Ornellas est bien l’auteure du texte. D’ailleurs, cette journaliste s’était exprimée sur CNews le 31 juillet dernier pour dénoncer le silence autour de la mort d’Enzo.

La lettre écrite par Charlotte d’Ornellas a ensuite été proposée à d’autres familles, notamment par le biais de l’Institut pour la justice. Cet institut, mentionné comme entremetteur dans l’affaire, a déclaré sur Twitter être fier d’avoir contribué à cette première du JDD. Le délégué général de l’Institut, Pierre-Marie Sève, est d’ailleurs un habitué de CNews. Selon le Dauphiné libéré, les familles qui ont signé la lettre étaient conscientes de son origine journalistique, mais certains témoignages sont moins clairs à ce sujet.

Malgré la polémique, les familles qui ont co-signé la lettre semblent assumer leur choix. Elles affirment que le texte reflète ce qu’elles vivent en tant que victimes et ont témoigné à ce sujet sur CNews. Toutefois, certains avocats regrettent que le débat sur la justice soit repris par l’extrême droite, car ils estiment qu’il y aurait beaucoup de choses à dire sur ce sujet.

Il est important de souligner que le titre de la lettre, “Nous ne sommes pas des faits divers”, reprend un élément de langage souvent utilisé par l’extrême droite pour exprimer sa vision des problèmes de société. Cela rappelle notamment les écrits de Jean Messiha ou d’Eric Zemmour qui ont également critiqué l’usage du terme “fait divers” dans des affaires similaires.

Les protagonistes de cette affaire n’ont pas répondu à nos sollicitations pour plus d’informations.

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