Le Kazakhstan a décidé d’envoyer les enregistreurs de vol de l’avion abattu d’Azerbaïdjan Airlines au Brésil, ont indiqué à Euronews des sources gouvernementales kazakhes dans un communiqué, indiquant la volonté du pays de faire la lumière sur la tragédie.
Dans ce communiqué, le gouvernement d’Astana explique avoir pris cette décision parce que l’avion Azal a été fabriqué au Brésil et qu’elle a fait suite à des consultations avec l’Azerbaïdjan et la Russie.
“Conformément aux normes de l’annexe 13 de la Convention de Chicago, l’État menant l’enquête assure la lecture des enregistreurs de vol et décide de la sélection d’un pays pour lire et décoder les boîtes noires”, indique le communiqué, ajoutant que le Kazakhstan est membre de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI)”.
L’épave de l’Embraer 190 d’Azerbaïdjan Airlines repose au sol près de l’aéroport d’Aktau, le 25 décembre 2024 – Azamat Sarsenbayev/Copyright 2024 The AP. Tous droits réservés
La décision indique que le Kazakhstan est d’accord avec la demande de l’Azerbaïdjan d’une enquête transparente sur les circonstances dans lesquelles le vol 8432 d’Azerbaïdjan Airlines s’est écrasé mercredi alors qu’il tentait d’effectuer un atterrissage d’urgence près d’Aktau.
L’Azerbaïdjan affirme que l’avion a été touché par un missile sol-air russe au-dessus de Grozny, la capitale régionale de la république russe de Tchétchénie, puis a reçu l’ordre de traverser la mer Caspienne après s’être vu refuser un atterrissage d’urgence dans deux aéroports russes voisins.
Aliyev « bouleversé et surpris » par la version russe des événements
Quelques heures avant que le Kazakhstan n’annonce sa décision, le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev a déclaré que l’avion de ligne avait été touché par un tir depuis le sol au-dessus de la Russie et “rendu hors de contrôle par la guerre électronique”.
M. Aliyev a accusé la Russie d’avoir tenté de dissimuler l’affaire pendant plusieurs jours, affirmant à la fois “bouleversé et surpris» par les versions des faits avancées par les responsables russes.
“Malheureusement, au cours des trois premiers jours, nous n’avons eu aucune nouvelle de la part de la Russie, sauf des versions délirantes.s », a-t-il déclaré.
M. Aliyev a déclaré que l’Azerbaïdjan avait adressé trois demandes à la Russie concernant l’accident.
“Premièrement, la Russie doit présenter ses excuses à l’Azerbaïdjan. Deuxièmement, elle doit admettre sa culpabilité. Troisièmement, il doit punir les coupables, les traduire en justice et verser des indemnisations à l’État azerbaïdjanais, aux passagers et aux membres d’équipage blessés.” dit-il.
Personnes en deuil lors des funérailles du premier officier Aleksandr Kalyaninov à Bakou, le 29 décembre 2024 – AP/Copyright 2024 The AP. Tous droits réservés
M. Aliyev a noté que la première demande était «déjà satisfait» quand le président russe Vladimir Poutine lui a présenté ses excuses samedi.
M. Poutine a qualifié l’accident de“incident tragique“, sans toutefois reconnaître la responsabilité de Moscou.
Le Kremlin a déclaré que des systèmes de défense aérienne avaient été tirés près de Grozny, où l’avion tentait d’atterrir, pour parer une attaque de drone ukrainien.
M. Aliyev a déclaré qu’une enquête sur l’accident était en cours et que “la version définitive (des événements) sera connue après l’ouverture des boîtes noires“.
Il a déclaré que l’Azerbaïdjan avait toujours été “favorable à ce qu’un groupe d’experts internationaux” enquête sur l’accident et qu’il avait “catégoriquement refusé” la suggestion de la Russie selon laquelle l’enquête serait confiée au Comité interétatique de l’aviation, qui supervise l’aviation civile au sein du Commonwealth. des États indépendants.
“Ce n’est un secret pour personne que cette organisation est composée principalement de responsables russes et dirigée par des citoyens russes. Les facteurs d’objectivité ne peuvent pas être entièrement garantis icije », a déclaré M. Aliyev.
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