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Le Kenya sous le choc après une vague de protestation meurtrière – Dagsavisen

Le Kenya sous le choc après une vague de protestation meurtrière – Dagsavisen

Simon Kigondu, président de la plus grande association médicale du Kenya, affirme qu’il n’a jamais connu autant de violence contre des personnes non armées. Mardi matin, l’association avait enregistré au moins 13 décès. Quelques heures plus tard, ce nombre était passé à 23.

Mais même si le président William Ruto a déployé l’armée et promis de réprimer « la violence et l’anarchie », il ne semble pas que les manifestants céderont. De nouvelles manifestations ont été annoncées jeudi.

– Demain, nous marcherons à nouveau pacifiquement en vêtements blancs pour nos morts, écrit l’une des initiatrices, Hanifa Adan, sur X/Twitter.

– Vous ne pouvez pas tous nous tuer, ajoute-t-elle.

Parlement pris d’assaut

Les manifestations de mardi se sont terminées dans le chaos lorsque les manifestants ont détruit les barricades et pris d’assaut l’Assemblée nationale à Nairobi. Des parties du bâtiment ont également été incendiées.

“Mort et destruction”, titre le titre de la Une du journal Standard de mercredi. “Le pays a été ébranlé jusque dans ses fondations”, observe le Daily Nation.

Le budget contre lequel sont dirigées les protestations a néanmoins été adopté. Il contient des augmentations d’impôts très impopulaires et n’a désormais besoin que de la signature du président pour être adopté.

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Cependant, mercredi après-midi, il a été rapporté que Ruto ne signerait pas le budget, mais renverrait la proposition au Parlement.

Mouvement informel

Le mouvement de protestation n’a pas de direction formelle et une grande partie de l’organisation s’effectue via les réseaux sociaux. Mercredi, ils ont partagé un message intitulé « Tupatane Thursday » (« nous nous réunissons jeudi » en swahili), ainsi que #Rejectfinancebill2024.

Une collecte de fonds pour les manifestants blessés a également été lancée.

– Le gouvernement ne se soucie pas de nous, parce qu’il nous a tiré dessus à coups vifs, raconte Steve, un quadragénaire qui était à l’Assemblée nationale mardi.

Selon Roseline Odede, présidente d’une commission des droits de l’homme soutenue par l’État, 22 décès ont été enregistrés.

– C’est le plus grand nombre de morts lors d’une manifestation en une journée, dit-elle.

– 160 à l’hôpital

Selon le bilan de la commission, 19 personnes ont été tuées à Nairobi. En outre, plus de 300 personnes ont été blessées et plus de 50 ont été arrêtées, selon Odede.

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Un membre du personnel de l’hôpital Kenyatta de Nairobi a déclaré que 160 personnes étaient soignées, certaines pour des blessures mineures et d’autres pour des blessures par balle.

Dans la matinée, il y avait une forte présence policière à l’Assemblée nationale à Nairobi, où les manifestants avaient fait irruption la veille lors d’une discussion sur le budget – un budget qui contient d’importantes réductions de dépenses et des augmentations d’impôts.

– Folie

L’odeur des gaz lacrymogènes se faisait encore sentir dans l’air, selon un journaliste de l’agence de presse AFP.

Un policier qui montait la garde devant les barricades de police brisées devant l’Assemblée nationale mercredi matin a déclaré avoir vu ce qui s’est passé à la télévision.

– C’était de la folie, on espère que ce sera à nouveau calme aujourd’hui, dit-il le lendemain.

Certains manifestants auraient lancé des pierres sur la police mardi après-midi, ce à quoi la police a répondu avec des gaz lacrymogènes, des canons à eau, des balles en caoutchouc et enfin des tirs tranchants.

Dans la soirée, des militaires ont été déployés pour aider la police à faire face à la situation. À ce moment-là, les manifestants avaient non seulement pris d’assaut le bâtiment du Parlement, mais avaient également incendié une partie de celui-ci.

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Les étudiants en première ligne

Ce sont les jeunes étudiants qui constituent le noyau de la vague de protestation qui, ces derniers jours, a déferlé sur tout le pays et mis au lit le gouvernement et le président William Ruto.

De grandes manifestations ont également eu lieu dans d’autres villes. Mais jusqu’à mardi, la situation était plutôt pacifique.

Dans la nuit de mercredi, la police a tiré plus de 700 coups de semonce pour disperser les manifestants dans l’une des banlieues de Nairobi. Des vidéos de l’incident sont diffusées sur les réseaux sociaux.

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