MOSCOU (Reuters) – Le Kremlin a déclaré lundi qu’il ne souhaitait pas commenter la fusillade meurtrière survenue la semaine dernière dans les bureaux moscovites du plus grand détaillant en ligne russe, Wildberries.
Deux personnes ont été tuées dans une fusillade survenue à quelques rues du Kremlin, alors qu’un conflit sur l’avenir de l’entreprise prenait une tournure violente. Sept autres personnes ont été blessées, dont des policiers, et des dizaines d’autres ont été arrêtées.
Le conflit tourne autour de Tatyana Bakalchuk, fondatrice et actionnaire majoritaire de Wildberries et femme la plus riche de Russie, et de sa décision de fusionner l’entreprise avec l’entreprise de publicité extérieure Russ Group.
Le mari séparé de Bakalchuk, Vladislav Bakalchuk, s’est opposé à la fusion et a déclaré que ses efforts pour parler à Tatiana ont été ignorés.
Chacun des deux camps a accusé l’autre d’être responsable de la fusillade. Vladislav, qui a déclaré être arrivé au bureau avec des intentions pacifiques, a été détenu pendant 48 heures la semaine dernière.
Le Kremlin a déclaré en juillet que la fusion avait reçu le soutien du président Vladimir Poutine, mais qu’il n’avait pas interféré dans le processus et ne le ferait pas.
“Nous ne pensons pas qu’il nous appartienne de commenter ce sujet”, a déclaré lundi à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. “Ces événements font actuellement l’objet d’une enquête. Les forces de l’ordre s’en occupent”.
« Le processus de fusion d’entreprises lui-même ne relève pas non plus de notre compétence. Il s’agit de processus commerciaux qui ne nécessitent pas de commentaires de notre part. »
Forbes Russie a rapporté en juin que Maxim Oreshkin, chef adjoint de l’administration présidentielle, avait été nommé pour superviser la mise en œuvre de l’accord, citant une lettre.
(Reportage de Filipp Lebedev ; rédaction d’Alexander Marrow ; édition par Guy Faulconbridge et Mark Trevelyan)
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