le lancement de la Fiat 500 hybride est en jeu

le lancement de la Fiat 500 hybride est en jeu

Le retour de Mirafiori vers le futur s’effectue avec un plein d’essence et un présent riche presque exclusivement en filets sociaux pour les travailleurs. Car Turin s’apprête (encore une fois) à changer de braquet. Extrait de « Polo de luxe », cit. Sergio Marchionne, 2012, à « Polo dell’Elettrico », cit. John Elkann, 2021, au « Polo del Recycling » de voitures d’occasion, cit. Carlos Tavares 2022, une usine qui revient au moteur à combustion, cit. 2022, Olivier François, PDG de Fiat, à partir de 2026 avec le début de la production de la Fiat 500 Hybrid.

Le moteur 500

En vérité, et c’est la plus savoureuse des nouvelles, la Fiat 500 électrique sera dotée, au prix de millions d’investissements, d’une architecture capable d’accueillir une plateforme motorisée et non seulement alimentée par batterie. Sinon un revirement, du moins un revers par rapport à l’épée de Damoclès du full électrique imposée par Bruxelles d’ici 2035, que Stellantis avait avancée à 2030. Le problème, c’est que l’électrique ne décolle pas. Et dans certains pays, comme l’Italie, il n’y a pas de marché. Et le risque de favoriser l’arrivée de constructeurs chinois à bas coûts est désormais une réalité.

Tavares rencontre les syndicats

Lundi, dans l’après-midi, le PDG de Stellantis Carlos Tavares rencontrera les syndicats de la métallurgie pour faire le point sur la production en Italie, et donc aussi sur Mirafiori, le maillon faible de la chaîne au cours du dernier semestre, à tel point que plusieurs les gens ont tiré la sonnette d’alarme sur l’hypothèse d’une fermeture. Une fois que le gouvernement aura débloqué les incitations d’environ 1 milliard pour l’achat de voitures, demandées et annoncées depuis longtemps, créant cet effet d’attente qui a inévitablement pulvérisé le marché, l’ambiance à la table de Turin sera beaucoup plus détendue que les fois précédentes, où le haut dirigeant portugais avait clairement indiqué que sans facilitations, la transition électrique aurait mis en danger certaines centrales, principalement Mirafiori et Pomigliano.

Au lieu de cela, le changement de vitesse, contenu dans un plan 500 hybride sur lequel les concepteurs de Mirafiori (et pas seulement) ont été appelés à travailler en toute hâte depuis le début de l’année en impliquant les équipementiers automobiles de la région, pourrait enfin avoir le feu vert par le PDG Tavares. Il ne s’agit pas de l’attribution d’un nouveau modèle de masse comme le réclamaient les syndicats et les travailleurs de la place du 12 avril qui observaient depuis des mois le crépuscule de la grande usine, dont Stellantis a diversifié la vocation d’abord dans Green Campus, puis Polo dell. ‘Économie circulaire, tests de batteries, etc. Bref, beaucoup de vocations mais peu de voitures. S’il se confirme, le lancement de la 500 hybride pourrait redonner une nouvelle vie aux lignes de production arrêtées depuis des mois et à l’industrie piémontaise : la Fiat 500e vend quelques centaines de voitures par mois en Italie.

Objectif 170 mille voitures par an

La fin de la production de l’ancienne 500 hybride en Pologne et la lutte de Sisyphe pour tenter de vendre des modèles entièrement électriques en Italie et en Europe ont remis en marche le projet Mirafiori, « la maison de la 500 ». Qu’il soit hybride ou électrique, peu importe. L’important est que nous revenions au-dessus de 100 000 voitures par an et que nous rêvions peut-être d’atteindre 200 000. Ainsi la « Cendrillon » Mirafiori tente de renaître au nom de la 500, mais avec une double âme : électrique et hybride. A condition que l’échéance du tout électrique d’ici 2030 soit reportée ou allégée pour l’hybride d’ici le prochain Parlement européen.

Contrats de solidarité

Le retour sur la piste des 500 hybrides à Turin est une bouffée d’air frais pour les travailleurs, dans le flou des contrats de solidarité jusqu’en septembre, pour les travailleurs de Maserati, le flou sera jusqu’en décembre, et donc pour la chaîne d’approvisionnement automobile, maintenant à bout de forces après six mois marqués uniquement par de terribles nouvelles. Arrêt aux modèles Maserati, Quattroporte, Ghibli, Levante, qui ont atteint la fin de leur cycle, gelé le lancement de la Berline, fermé et mis en vente l’usine Grugliasco del Tridente du nom de Gianni Agnelli et recherchée par Marchionne. Le ralentissement soudain de la Fiat 500 électrique qui, d’une vitesse de croisière de 80 à 100 000 voitures par an, est passée, faute de commandes, à un chemin semé de licenciements et de 30 000 voitures produites, et maintenant la tentative de repartez en version low cost pour gérer la concurrence des voitures électriques chinoises. Les mêmes que Stellantis compte assembler et vendre en Europe sous la marque Leapmotor.

Et puis l’hypothèse de la Panda électrique, invoquée l’été dernier par le gouverneur du Piémont Alberto Cirio comme solution à tous les maux industriels, qui a plutôt pris le chemin de la Serbie, domiciliée à Kragujevac où elle est actuellement produite (pour contenir les coûts) même si il sera présenté, si les controverses avec le ministre Urso le permettent, à Turin le 4 juillet. Mirafiori tente de repartir avec le moteur hybride. Et peut-être à partir d’une plateforme pour produire d’autres modèles. Ce ne sera pas une promenade de santé. Mais non, du moins pour le moment, Mirafiori ne ferme pas.

2024-05-27 21:38:27
1716841701


#lancement #Fiat #hybride #est #jeu

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.