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“Il est crucial que notre histoire soit également entendue en Flandre”, a déclaré samedi soir à Genk le leader d’extrême droite néerlandais Thierry Baudet. Il a lancé la branche flamande de son parti Forum voor de Democratie (FvD) avec pour objectif de se présenter aux élections européennes en juin prochain.
“Nous faisons partie de la même nation, nous avons commencé le même mouvement il y a six cents ans. Il est étrange que la Flandre fasse partie de la Belgique”, a déclaré le chef du parti, faisant référence à plusieurs reprises aux Pays-Bas du Nord et du Sud. “Si nous devons coopérer les uns avec les autres dans un contexte européen, il est étrange que les “Néerlandais” ne le fassent pas”, a ajouté M. Baudet.
Le populiste souhaite que le FvD offre une alternative en Flandre aux autres partis de droite. Il affirme que le Vlaams Belang en Flandre et le PVV de Geert Wilders aux Pays-Bas sont faits de la même étoffe. “Le Vlaams Belang estime qu’Israël est plus important que l’Europe, n’a rien fait durant la crise du coronavirus, et soutient l’Ukraine au lieu de notre plus grand allié européen, la Russie”, a-t-il ajouté.
Malgré sa personnalité polémique, Thierry Baudet a promis de “ne pas se mettre en travers du chemin” du Vlaams Belang, du moins pendant les élections nationales. “Nous espérons qu’ils feront aussi bien que possible et qu’ils obtiendront l’indépendance de la Belgique. Ensuite, nous ferons en sorte que la Flandre puisse sortir de l’UE”, a-t-il déclaré.
Au cours des prochains mois, le FvD cherchera à recruter un nouveau leader en Flandre. La formation compte actuellement un représentant au Parlement européen, Marcel de Graaff. Il a fait partie du groupe Identité et Démocratie (ID) au Parlement européen, mais a quitté ce groupe en 2022 en raison de ses vues divergentes au sujet de l’Ukraine et de son soutien à la Russie. Lors des récentes élections parlementaires aux Pays-Bas, le FvD a obtenu trois sièges.
