2024-11-11 01:20:00
Avec Joe Biden, le gouvernement espagnol a accéléré le chemin vers les relations bilatérales. Même dans les moments de divergences notables, les choses se sont résolues entre amis et sans confrontations majeures. C’est ce qui s’est produit lorsque le gouvernement de Pedro Sánchez a décidé de bloquer la contribution de l’UE à la mission américaine contre les Houthis, qui attaquaient des navires dans la mer Rouge en guise de punition pour le bombardement israélien de Gaza. Biden a parlé à Sanchez par téléphone à ce sujet, mais l’affaire n’est pas allée plus loin. Lorsque l’Espagne a reconnu l’État de Palestine avec d’autres partenaires européens, la Maison Blanche est restée silencieuse et a montré du respect pour le mouvement dans le cadre de la souveraineté espagnole, se vantaient à l’époque des sources diplomatiques. Washington n’a pas non plus critiqué publiquement les affrontements entre le gouvernement espagnol et Israël à propos des massacres à Gaza. Comment auraient été ces désaccords avec Donald Trump à la Maison Blanche, un homme politique plus affirmé, rapide sur les réseaux sociaux et imprévisible ?
La bonne nouvelle est que l’Espagne ne sera pas une priorité pour le républicain lors de son retour à la Maison Blanche le 20 janvier prochain, pour le meilleur ou pour le pire. Une grande partie de ce qui affectera notre pays à cause de la nouvelle administration américaine sera partagée avec les autres partenaires européens et gérée à leurs côtés. L’union, plus que jamais, fait la force. Et les 27 attachent déjà leur ceinture, car ils vendent des courbes. L’UE a nommé un groupe de travail pour préparer des contre-mesures. On l’appelle l’équipe Trump et elle est dirigée par l’Espagnol Alejandro Caínzos, selon El Confidencial. Il fonctionne depuis l’été.
guerre tarifaire
La principale menace qui pèse sur l’Europe réside dans les droits de douane économiques compris entre 10 et 20 % que Trump a promis d’imposer sur tous les biens et marchandises importés par les États-Unis. Le coup porté à l’économie européenne s’élève à plus de 1%, soit environ 180 milliards d’euros. Mais le coût réel est très difficile à calculer, car une fois qu’une guerre commerciale est déclenchée, la chaîne de représailles suit un chemin imprévisible.
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L’Espagne ne fera pas partie des cinq pays les plus directement touchés par d’éventuels droits de douane, selon des sources proches du gouvernement. L’Allemagne, oui. Trump a une sorte d’obsession pour l’industrie teutonique, qu’il considère comme une concurrente.
L’Espagne, en tout cas, a des problèmes évidents à gérer avec le futur gouvernement dirigé par Donald Trump. Le principal problème est le manque de cohérence politique. Et c’est assez transversal : cela va du PSOE et de Sumar jusqu’au PP. La Fondation FAES a qualifié l’élection de Donald Trump de « mauvaise nouvelle ». Entre autres choses, Vox, le parti ultra-espagnol qui imite le trumpisme à bien des égards, est fort.
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